Sorcière, « Bruxa » en gallois; « Groach » en breton armoricain

                                                                       par Claire

Un conte traditionnel d’Ecosse : les sorcières de Delnabo

"A son apparition, la Sorcière n'a ni père, ni mère, ni fils, ni époux, ni famille. C'est un monstre venu d'on ne sait où. Qui oserait s'en approcher grand Dieu ! Où est-elle ? Aux lieux impossibles ! Dans la forêt des ronces, sur la lande. Qui le croira pourtant ? C'est une femme encore."
Jules Michelet, La Sorcière

Vers le milieu du XVe siècle, en Occident, on brûle des femmes. Les sorcières fiancées du diable vont au Sabbat, jettent des sorts, sèment maladie et mort… Pendant deux siècles, des milliers d'entre elles sont traquées, dénoncées, torturées et brûlées. Ce n'est qu'à la fin du XVIIe siècle que les bûchers s’apaisent. Les personnes les plus suspectées de sorcellerie sont les femmes, vieilles ou isolées, et en général pauvres. En effet, jusqu'au XVIIe siècle, la femme fait peur. Les médecins en connaissent très peu le métabolisme, les théologiens les voient comme des êtres inconstants à garder sous la perpétuelle surveillance du père ou du mari. Elles ne deviennent autonomes qu'une fois veuves, autonomie rimant avec isolation. On les soupçonne alors de vouloir se venger de leur sort.

 

Noiro

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Festival de Chiny en Belgique – 10-11-12 juillet 2010

Province du Luxembourg

Il est 19h30, ce dimanche 12 juillet quand je prends le chemin du retour sous 30° à l’ombre.
Je laisse derrière moi, marché du livre, d’instruments de musique, troubadours de tous poils et conteurs à la voix tonitruante.

Le festival du conte de Chiny s’achève et croyez–le ou ne le croyez pas mais j’ai vu et entendu des histoires qui font rire, qui mettent l’eau aux yeux, des histoires à l’envers, des histoires qui parlent de vous, de moi…

Samedi, j’ai arpenté les rues et dans les coins, dans les milieux, des conteurs aux prises avec la création du monde, captaient les oreilles.

Sous le grand chêne, Michelle tente de profiter des petits plaisirs de la vie : une bière fraîche, Orval de préférence, Pierrot, sous le bras, et… "plus belle la vie". Mais le voisin apporte une poule alors… Le lendemain, générique mais c’est le voisin du voisin "parai qu’on mange bien chez vous !" alors… Le lendemain, générique, et le voisin du voisin du voisin vient se faire consoler, sa femme l’a quitté ! Alors… La conteuse est une jolie fille et sa Michelle  conviviale ; peut-être que ce soir, j’irai dîner chez elles…

Près des anciennes écoles un théâtre de marionnettes à l’ancienne : c’est Pinocchio… Je m’installe. Le marionnettiste est habile, et la troupe danse une polka endiablée quand soudain Pinocchio saute sur scène et raconte… Même le farfadet qui pédalait pour que tourne le manège installé à proximité, a suspendu son geste pour mieux écouter.

Dimanche, j’ai bravé les 40° des salles pour redécouvrir un petit Chaperon rouge pas très comme il faut, amateur de viande crue et de sang ! "Pue la Salope, c’est ta grand-mère que tu manges !" Et puis je suis allée me mettre au frais sous le grand noyer. En l’air deux conteuses en rappel. Une version très moderne de Jack et le haricot magique, ponctuée d’accordéon diatonique et puis une petite perle : l’arbre généreux.

Jean, écolier de 8 ans rend visite à l’arbre à chaque étape de sa vie. Il s’abrite dans l’enfance à sous sa ramure, use de ses pommes pour faire de l’argent, travaille ses branches pour construire une maison, taille dans son tronc une pirogue. Au soir de sa vie, Jean retourne voir son arbre dont il ne reste qu’une souche. Elle l’invite à s’asseoir et tous deux attendent leur temps.
Et bien croyez moi ou ne me croyez pas, mais c’était beau à pleurer !

Si d’aventures, vous rencontrez Sophie Clerfay et Régine Galle, n’hésitez pas ! Allez écouter bruire les feuilles de leurs arbres.

L’été est un temps fort pour les festivals, alors où que vous ayez arrêté vos oreilles, j’espère que vous les avez rapportées aussi pleines et enthousiastes que les miennes !

                                                                                                                   Claire

La terre est bleue comme une orange…

                                                                               par Claire
  
La terre est bleue comme une orange disait Eluard et il a fallu quelques millénaires pour qu’elle tourne autour de son axe !
La Terre, planète Terre, planète bleue ou encore Monde, autant d’expressions pour évoquer une même réalité, une même personnalité.
A l’origine Gaïa,  une déesse  identifiée à la '"Terre-Mère". Ancêtre maternelle des races divines,  elle enfante de nombreux monstres. Issue du chaos, elle unit tout sur la planète, unissant les
Océans et les isolant du feu du magma.

La naissance de la terre chez les Amérindiens est affaire de marche…

Au début, il n’y avait que de l’eau. Il a bien fallu trouver des animaux pour plonger vers le fond afin de ramener à la surface un peu de terre. Beaucoup périrent noyé en tentant la chose. Mais finalement il s’en trouve toujours un pour réussir, et voilà l’origine du monde, une toute petite île faite d’un minimum de boue ramenée du fond des abîmes liquides par un animal héroïque.
Puis, par les moyens de la danse, de la marche et de la course, chacun des êtres vivants, des lièvres aux humains, ont depuis eu la charge d’agrandir le domaine puisque c’est en marchant la terre que la terre s’étend.
Voilà pourquoi le lièvre sautille nerveusement, pourquoi le loup marche pendant dix ans, voilà pourquoi les humains sont capables de marcher si longtemps. Pour le nomade, marcher c’est faire la terre.

 

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Rencontre de conteurs : trompe-oreilles, tong-twisters

La rencontre de conteurs a été l’occasion de nombreux échanges. Nous avons mis en commun  des pétites, des « trompe-oreilles » qui peuvent se transformer en « tong-twisters »

Agate – woodchuck :
 

How much wood would a woodchuck chuck
If a woodchuck could chuck wood?
He would chuck as much wood as a woodchuck could chuck.
If a woodchuck could chuck wood.

(Michael Forman’s « Nursery Rhymes »)
 
Claudine –  Betty Botter :
 

Betty Botter bought some butter,
But, she said, the butter’s bitter;
If I put it in my batter
It will make my batter bitter,
But a bit of better butter
Will make my batter better.
So she bought a bit of butter
Better than her bitter butter,
And she put it in her battr
And the batter was not bitter.
So ’twas better Betty Botter

Bought a bit of better butter.

 
Clare, un autre, très connu en GB :
 

Peter Piper picked a peck of pickled pepper;
A peck of pickled pepper Peter Piper picked.
If Peter Piper picked a peck of pickled pepper,
Where’s the peck of pickled pepper Peter Piper picked?

 

Cécilia : en voici un en italien… il faut rouler les « r » !!!
 

Trentatrè trentini entrarono a trento tutti e trentatrè trotterellando.
 
(33 trentins entrèrent à Trente, tous les 33 en trottinant.)

Rémy :  un autre dans une autre langue:

C’whec’h merc’h gwerc’h
gant c’hwec’h sac’had kerc’h
war c’hwec’h marc’h kalloc’h
ha c’hwec’h manac’h war o lec’h

 

De l’eau, de l’eau rien que de l’eau, de l’eau de là-haut

Par Claire 

L’eau est un élément familier; elle unit le ciel et la terre – eau de pluie, eau de mer, les eaux agitées signifient le mal, le désordre.
La pluie est la semence d’Ouranos qui féconde la terre; cette eau est l’eau masculine. L’eau première, l’eau naissante de la terre est féminine.
L’eau évoque la fontaine, le lavoir – lieux de mystère et de sociabilité, le pont – symbole d’unité entre deux rives.

L’eau se caractérise par sa multiplicité; elle est sacrée, purificatrice et curative.
En Bretagne, dans le village de Plouaret, la chapelle est édifiée sur un dolmen sous lequel coule une source qui a des vertus curatives, grâce aux bienfaits des 7 saints qui permettent de soigner 7 maladies.
Mais l’eau est aussi bonne pour tous : elle rend jeune ou redonne la jeunesse, elle permet aussi de maigrir (pub des eaux minérales).
Enfin l’eau est un des éléments constitutifs du Yin et du Yang. Ce n’est pas l’eau qui est Yin mais l’humide, symbolisé par les grottes, les marais, la femme et la lune.

C. Pinka Estès dans Femmes qui courent avec les loups analyse une des tâches données par Baba Yaga (Vassilissa la sage). L’héroïne doit faire la lessive de la sorcière. Par ce geste simple, redonner de la tenue à des vêtements, la jeune fille renouvelle et vivifie ses idées, ses valeurs, sa personnalité et ses désirs.

L’eau, un des 4 éléments 
Les Celtes utilisaient différents moyens pour faire disparaître les dépouilles humaines. Par exemple, le corps était enfoui dans un tronc et celui-ci livré à la rivière. Cette coutume mêle le culte de l’arbre (élément permettant de passer de la terre au ciel) et le culte de la rivière (don du corps à l’eau – mise à l’eau de la dépouille d’Arthur qui sera ensuite enflammée).
Les Egyptiens et les Indiens font naviguer aussi leurs morts sur le Nil ou les noient dans le Gange.
Les civilisations construites autour de l’eau, assimilent la notion de voyage à la mort : ''partir loin sur le fleuve ou la mer, c’est mourir un peu''. L’eau est donc ici un moyen de transport dangereux, maléfique (Ulysse, les sirènes naufrageuses) à la différence de la terre féconde.

 

Fontaine de Cornely, territoire de Belz (56)

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GIGI BIGOT CHEZ LES CONTEURS D’IL ÉTAIT UNE FOIS…

La conteuse Gigi Bigot a animé les 5 et 6 février 2010 un stage pour neuf des conteurs confirmés d’il était une fois… sur le thème du visuel.

Elle nous a rappelé la nécessité de donner à voir à nos auditoires les scènes que nous évoquons et pour cela de donner des images (puisées dans nos lectures, nos rêves, notre imaginaire et les conversations captées), en évitant autant que possible l’affectif et l’informatif. Par exemple, en rejetant « elle était en colère » ou « le roi était triste » et en donnant à voir cette colère ou cette tristesse. Des exercices en commun permettaient de produire justement ces images qui « parlent ». Et ces exercices nous ont surpris par notre capacité soudain stimulée à créer des scènes, à trouver les mots qui donneraient libre cours à l’imaginaire de nos auditeurs.

Faut-il dire que ces heures si enrichissantes se sont déroulées dans la bonne humeur mais aussi la surprise : mais si, nous avons un imaginaire riche et les mots pour l’exprimer étaient soudain plus beaux ! Sûr que ces conseils vont passablement renouveler notre façon de conter, de produire du sens et des images.

Et qu’avant de conter devant des oreilles attentives, nous aurons tes mots en mémoire, merci Gigi.
                                                                                                                                 yann-fañch

 

          

 

     

   

 

 

                   

Henri Gougaud – Le livre des chemins, contes de bon conseil pour questions secrètes

Henri Gougaud
Le livre des chemins, contes de bon conseil pour questions secrètes
Editions Albin Michel 

Bleu, une constitution robuste !
La main caresse les contours de l’arbre de vie en relief sur la première de couverture. Premier contact : envie !
''Les contes ont pour berceau la nuit des temps. (…) Ils savent ce que vous ignorez. (…)''
Le livre recèle mystères et vérité ; deuxième contact : désir !
Henri Gougaud invite à une découverte hasardeuse et désordonnée des 123 contes de son livre. Mais est-ce vraiment hasard et désordre ?
''Les contes ont vécu assez dans l’intimité des êtres pour tout savoir de nos soucis, de nos rêves, de nos désirs. (…) Ecoutez ces voix venues du fond des âges. Vous êtes en bonne compagnie ! (…)''.
Alors attentive et curieuse, je plonge dans le recueil et me fais ''pêcheur de merveilles'' ; troisième contact : plaisir !
Depuis que le Père Noël a déposé ce livre dans mon soulier, je m’offre un conte, chaque soir pour bien dormir et chaque matin pour mieux rire.
''A lire, relire, méditer et recommencer''

Claire

Arbres et forêts dans les contes

Arbres et forêts dans les contes

 

 

Cette année, nous avons choisi l’arbre comme thème de travail….

Forêt profonde, silencieuse, sombre, étouffante, bruissant de vie… Les adjectifs comme les feuilles se ramassent à la pelle quand il s’agit de parler de ce lieu si particulier.

 

Repaire de brigands, abri des bêtes féroces, la forêt devient nourricière et guérisseuse pour les ermites ; cependant elle accueille aussi les sorcières et les bannis. La forêt est un lieu magique qui permet toutes les rencontres : êtres surnaturels, êtres mystérieux, l’autre, soi-même. C’est un espace de transition vers un autre état.
Dans le dédale d’épreuves auquel le soumet la forêt, le héros acquiert la liberté de devenir ce qu’il veut être. La traversée de la forêt va lui révéler les grands traits de son destin. Pour celui qui sait la dompter, elle est bénéfique –  Le petit Poucet  – à l’inverse, elle est destructrice pour celui qui échoue – Le petit chaperon rouge. (« Et, en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le petit Chaperon rouge, et la mangea » – Perrault 1697)

La forêt est un seuil.
Les Enfers dans l’Antiquité étaient protégés par les forêts sacrées croissant le long du Styx. Les soldats romains qui tentèrent de les abattre en furent empêchés par des moyens surnaturels.

Les forêts sacrées, premiers temples des divinités ? D’ailleurs, il semble que les piliers des temples égyptiens s’inspirent de certains arbres d’Afrique comme le sycomore, le figuier ou le bananier… La mythologie grecque se réfère elle aussi à de nombreux arbres, avatars de jeunes nymphes comme Daphné métamorphosée en laurier.

 

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Cadeaux !

Noël, nouvel an, période des étrennes, de cadeaux qu'on se fait  entre amis, entre amoureux, en famille.
Quoi de mieux que les cadeaux des dieux ? Méfions nous !

Ces cadeaux divins, sous leurs aspects flatteurs étaient souvent… empoisonnés !

Zeus fit cadeau à la terre de la plus belle des femmes : Pandore. Aussi gracieuse qu'une déesse, habillée de voiles transparents, désirée de tous les hommes : quel beau cadeau ! Chez Épiméthée, curieuse, elle fouille partout, et trouve une boîte où sont enfermés tous les malheurs du monde : à n'ouvrir sous aucun prétexte. Bien sûr, Pandore ne résiste pas à la tentation et ouvre la boîte, libérant tous les malheurs qui déferlent sur le monde. Pandore, cadeau de Zeus, est la mère de l'humanité !

Cassandre est fille de Priam ; Apollon en est très amoureux. Il lui offre le don de prophétie. Mais Cassandre se refuse à lui. Alors, Apollon lui crache dans la bouche. Il lui laisse le don de prophétie mais  lui enlève le pouvoir de persuasion !

Gilgamesh est le héros mythologique le plus ancien. Il est  roi de Mésopotamie, tyrannique, tempétueux. Pour le punir de maltraiter son peuple, les dieux lui font ''cadeau'' d'un être façonné dans l'argile, Enkidu, semblable à lui, mais sauvage comme une bête. Contre toute attente, ils deviennent amis. Un jour son cher Enkidu meurt et ce cadeau, cet ami qui était sa joie, devient son désespoir.

Cadeaux

    

     Quelques cadeaux à déguster
     et à dire… à répéter 10 fois !

     Confits frais et fruits frits

     Trois foies d'oie froids frais

     Quiche aux quetsches et au kirsch

 

 

 

 

Praline Gay-Para : « pourquoi je ne suis pas née en Finlande ? »

"Cabine d'essayage" au Strapontin avec Praline Gay-Para et Laurence Garcia, sa "metteure en scène", jeudi 27 novembre.

Praline et Laurence sont en résidence au Strapontin pour travailler sur leur prochain spectacle :"Pourquoi je ne suis pas née en Finlande ?".

Une cabine d'essayage est pour les artistes l'occasion de montrer leur travail, leur spectacle en gestation, pour la première fois à un public, et ensuite de recueillir, lors d'un temps d'échange, le ressenti des personnes présentes, d'expliquer aussi leur démarche artistique.

Praline nous présente  ses écrits épurés concernant la guerre du Liban qui la poursuit, depuis qu'elle a décidé de fuir son pays et cette guerre pour venir à Paris.

Son propos : il ne s'agit pas de parler de son problème avec la guerre du Liban, mais de nous faire part d'une vision universelle de cette chose-là (la violence, la guerre) que chacun recevra, ou ne recevra pas. C'est aussi et surtout, pour la conteuse et pour son metteur, la guerre que l'on fuit et qu'on emmène avec soi dans ses valises, la guerre qui vous poursuit même si on est parti, même si on n'est plus.
 
Comme nous sommes aux balbutiements de leur travail, à la phase de la ré-écriture et pas encore à celle de la mise en scène à proprement parler, Praline et Laurence ont choisi de nous lire des extraits du spectacle. Praline prend place ; son récit commence et on entre aussitôt dans le domaine de l'intime. Ses personnages nous invitent sur ce chemin de l'intimité qui résonne en chacun de nous. Le récit démarre comme dans un roman : comme si on ouvrait des chapitres, chaque personnage exprime son univers, sa vision, sa perception de la guerre : souvenirs, émotions… Comme dans un roman, on attrape le fil du récit, et on se laisse aller, en toute confiance.

Les échanges riches avec le public permettent de mettre en avant sa façon d'appréhender le conte, la parole, et aussi l'écriture orale.

La conteuse parle de son spectacle comme d'un enfantement – le mot "travail" n'est pas non plus anodin. Quant à Laurence, metteur en scène, Praline la définit comme la sage-femme.

Praline conte depuis 29 ans. Elle écrit et lit depuis "toujours".Les contes qu'elle lit et qu'elle dit la nourrissent énormément : – Praline est conteuse et également collecteuse.

Son écriture s'épure. Pas de mots inutiles : elle nous dit l'importance, l'exigence de trouver le mot juste, pour aller à l'essentiel.
Il ne s'agit pas de plaire, de toucher tel ou tel autre public : on reçoit ou on ne reçoit pas.

Praline "est" ; cet état dans lequel elle se trouve, touche ou ne touche pas, on n'est pas dans la séduction, sa démarche est artistique.

Nous poursuivons les échanges, autour d'un grignotage. Praline nous parle des contes aux tout petits, avec une grande sensibilité, elle nous fait part de ses réflexions qui trouvent un écho en nous.

"-qu'est ce qu'ils comprennent à ce que je leur dis ?" ;
"- par le langage, les gestes, l'enfant est touché par mon "état", ma façon d'être.

Praline nous évoque aussi son chemin de conteuse, combien les contes l'ont nourrie, au travers de ses années de collectage. Son spectacle "Pourquoi je ne suis pas née en Finlande ? ", dit-elle, n'aurait jamais pu venir au monde sans ce parcours et cette "nourriture".

Nous avons été touchée, émue par cette grande "petite dame" .

Elle nous donne rendez-vous au Strapontin en septembre, pour voir le spectacle. Nous y serons !

Monique et Cecilia

http://www.pralinegaypara.com/