Chubichaï, programmation du Grand Théâtre  »hors les murs », au pôle enfance Elsa Triolet à Lorient

Spectacle pour tout-petits.
 
Une Yourte.
Une dame en tenue noire bordée d’un liseré rouge accueille le public et le place.
Sur l’estrade, une autre dame, même tenue, assise, malaxe de la glaise au rythme de ses onomatopées. La seconde dame la rejoint quand le public est installé.
Commence alors un magnifique spectacle sensoriel, ballet à 4 mains autour de boules de glaises qui prennent vie et racontent l’histoire de Chubichaï qui cherche sa maman.
Tout cela au rythme de voix magnifiques, sons, bruitages, silences.
Cerise sur le gâteau, chacun est reparti avec une petite boule de glaise, j’ai même vu des enfants la goûter !
 
Marie-Louise

Dernier Rappel de Pépito Matéo, le 23 janvier 2009 au Strapontin à Pont-Scorff

Pour ses 60 ans, Pépito s’est offert et nous a offert une superbe leçon de philosophie sur la vieillesse ou plutôt sur la façon de bien vieillir. Faut-il, comme Gilgamesh dont il a réussi à glisser la légende dans son récit, rechercher l’immortalité ? Doit-on accepter de vivre comme certains résidants de maison de retraite, en ayant perdu toute personnalité, en subissant certaine forme de maltraitance ?

A travers sa quête, il réussit à évoquer certains souvenirs personnels, quelques-unes de ses luttes et de ses rencontres. On croit deviner quels seront ses choix, ses modèles. N’a-t-il pas un faible pour l’ami Pierrot, 99 ans,  entouré de tout ce qui a fait sa vie et qui a conservé toute sa verve ?

Côté verve, Pépito n’a rien perdu de celle à laquelle il nous a habitués. L’humour était bien présent aussi mais, est-ce parce que le sujet était grave, il m’a semblé que le débit était moins rapide et le fil du récit plus  facile à suivre.

Décor et mise en scène sobres ; texte, tour à tour, drôle ou émouvant ; jeu superbe.

Soirée à graver dans notre mémoire, du moins tant qu’elle fonctionne encore !!    

Anne

 

Quelques phrases à méditer :
Ici, un vieux qui meurt, c’est une télé qui reste allumée.
La grandeur de l’homme, c’est d’accepter d’être mortel.
Vieillir, c’est quitter la lumière pour apprivoiser l’ombre.

Gigi Bigot le 31 janvier à la médiathèque de Quéven

Je suis allée écouter Gigi Bigot le 31 janvier à la médiathèque de Quéven … on pourrait presque dire "chez Gigi" tellement ce qu'elle a donné était plein de simplicité et de sincérité.

Un fond de scène tout noir, et une p'tite dame aux cheveux gris et gilet rouge dans la lumière. Et voilà, c'est commencé !

Gigi ne savait pas ce qu'elle allait conter avant de commencer… et tout le long de la séance, on l'a sentie proche des gens, à notre écoute, attentive à nous donner les histoires qu'il nous fallait à ce moment-là. Bien sûr, on a souvent ri… Gigi a l'œil qui pétille et le verbe dynamique et frémissant.

J'ai été très très émue par ce beau conte merveilleux où un monstre dévore ses épouses l'une après l'autre, jusqu'à celle qui lui fait enlever sa peau de monstre pour mettre à jour son corps et son âme d'homme.

J'aime beaucoup le style de Gigi : des phrases courtes, bien rythmée et qui vont à l'essentiel. On a l'impression que les émotions nous touchent directement. Elle a conté aussi en gallo, le "patois" du pays de Redon. C'est drôle et tellement vrai !

C'est la deuxième fois que je vois Gigi sur scène. La première fois, c'était dans son spectacle "Peau d'âme", accompagnée de l'accordéoniste Michèle Burette. Les deux fois, j'ai ressenti la même émotion, un peu à fleur de peau, comme si Gigi m'emmenait marché sur un fil, un fil tendu de sensibilité.

                                                                                                                    Cecilia

Conférence de Michel Hindenoch le 9 janvier 2009 à Paris : Les Ravis

Le 9 janvier 2009, à Paris, Christine de l’asso On Conte Pour Vous de Champs sur Marne, Cecilia et moi, sommes allées écouter une conférence organisée par L’Âge d’or de France :

 Les Ravis – journal de bord de M. Hindenoch

Voici, en quelques notes, ce que j’en ai retenu :

Dans un spectacle de conteur, ce que les auditeurs voient et entendent n’est que la partie émergée d’un iceberg : ce qui conduit à une forme spectaculaire est rarement affaire de méthode, c’est un mûrissement lent et chaotique, un passage de l’ombre à la lumière…

Création d’un bouquet d’histoires : comment M.Hindenoch en est-il venu à créer un spectacle ?

Genèse de ce spectacle :
En 2003, problème pour les intermittents du spectacle ; manifs.  Quand on est dans l’action, on ne peut pas être dans la création.

M.H. a eu l’idée de passer par la métaphore pour évoquer ce problème pour lequel il se sentait engagé.

Décide de parler des ‘’bêtas’’ (c.à.d. des exclus, des perdants, des innocents, des simples).

Il a eu une révélation avec le ''ravi'' de la crèche. Petite explication sur ce mot. Michel Hindenoch nous conte l’histoire.
Le jour de la naissance de Jésus, un jeune homme arrive au village le dernier, passe devant tout le monde sans rien avoir à offrir puisqu’il ne sait pas ce qui se passe, et s’émerveille devant le nouveau né : ‘’oh, le bébé !’’  .C’est lui qui a eu le premier sourire de l’enfant; il est ‘’ravi’’  au sens de béatitude un peu niaise.

Donc, cette idée de bêtas, de ravis lui est venue sans calcul, il a eu la révélation que c’était ainsi qu’il pouvait aborder le problème plus large que celui des intermittents : le statut des exclus.

A partir de cela, il est allé à la recherche de contes avec des personnages ‘’bêtas’’.

Les contes choisis :

Jean la chance de Grimm (que l’on en trouve une version chez Andersen sous le nom : ‘’Ce que le vieux fait est bien fait’’)
Treize et le réveillé : Henri Pourrat
La sagesse d’Elise : Grimm
Frère Anselme (en quête d’éternité) 

Echange avec les conteurs (public)

La méthode, comment organise-t-il son bouquet de contes (sic) ?
M.H : est d’abord allé en résidence préparer son spectacle volontairement à Bégard, près de Saint-Brieuc où il y a un grand établissement pour les personnes ayant des problèmes mentaux.
C’est au cours de cette résidence qu’il ‘’calle’’ son, lumière et déplacements.

Comment choisit-il l’ordre des contes ?
Pour M.H., c’est comme un repas : il faut trouver l’entrée, le plat de résistance, les assaisonnements etc.

Quel risque prend-on avec les histoires ?
M.H. : Il faut prendre son temps, être humble, patient.

Quel est le rapport de ce spectacle avec le problème social évoqué au début ?
M.H. : rendre le bêta sympa; dans chaque histoire, il y a quelqu’un qui l’aime.
Le bêta est libre, donc subversif ; face à lui dans les histoires, il y a l’oppresseur.
Le bêta devient le héros digne d’amour.

Pourquoi les histoires choisies se passent-elles à la campagne ?
M.H. : c’est l’univers qu’il connait

Conclusion : pour M.H. le conte est une arme plus que la manif, avec ce désir que le monde change.

 

                                                                                                Monique
 

 

Légend’airs de John Molineux – le 15 novembre 2008 à Cléguer

Contes et musique : la musique se raconte 

John Molineux est d’abord luthier et musicien. Où vit-il ? Là-bas, dans les Monts D’Arrée !

Dans une longère de pierre à Cléguer, devant un public nombreux et attentif, le conteur-musicien nous emmène.

Décor : un mur de pierres sèches, un porte-manteau ou plutôt un porte-instruments de musique : violon et flûtes (il y a même un violon sabot fait par lui et une drôle de cornemuse !)

Il nous embarque dans la mythologie, avec Toth et Pan, puis, il part en Irlande et en Bretagne avec un Finn puis un Jean des pierres très "perso" ! Il me dit avoir eu cette idée pour Jean des pierres au Mont Gerbier des joncs où les lauzes chantent !

Dans ce spectacle musical, il y a beaucoup d’émotions .

Merci, John Molineux

Monique

Le montreur de marionnettes au Strapontin – Pont-Scorff – le 9 novembre 2008

 

Jean-Do Bazin et son accent lyonnais (il n'est pas fils de Guignol pour rien) installent le public d'enfants et de parents dans une salle de classe pour la durée d'"une année scolaire réduite à 40 minutes" pendant laquelle par "la magie de la pédagogie active", cet instituteur en blouse grise va faire manipuler ("on est de plus en plus manipulés de nos jours", glisse-t-il incidemment) ses écoliers d'un soir.

Il a prévu une mise en place très efficace et joyeuse, avec distribution à chacun d'un sac en toile contenant un biscuit et une marionnette déjà affublée d'un nom, Nono. Et après des jeux de doigts et de voix pour rappeler que le marionnettiste utilise sa voix et surtout ses mains, il va nous faire vivre la marionnette qu'il nous fait tirer du sac.

Voilà une démarche artistique d'une rare finesse car quel gamin n'aura pas envie de créer ses propres marionnettes, de les faire jouer, d'inventer des scénarios, de jouer avec sa voix ? Les vocations, c'est aussi simple, je veux dire savant, que ça.

Et les adultes ? Ils ne sont pas oubliés : il y a ici et là des allusions qu'ils saisiront comme : "Là, tu me fais un papillon transgénique" ou le très cynique "de nos jours, c'est vrai qu'il faut encourager la délation".

Un spectacle très élaboré et le conteur pour tout-petits en herbe ("en herbe" : lui, pas les tout-petits) engrange ces jeux de doigts. Oui, c'est un vrai montreur au sens d'instituteur. Au fait, en créole réunionnais, "instituteur" se disait autrefois le "lamontrèr".

Le montreur de marionnettes se produit mardi soir mais exclusivement pour adultes ; on allait justement en redemander.

 

yann-fañch

 

Les 10 ans de la Parolière, association de conteurs rémois, du 10 au 18 octobre 2008

Du 11 au 18 octobre 2008, l'association rémoise de conteurs amateurs "La Parolière" a fêté avec brio ses dix ans d'âge.

Nous avons réalisé 10 heures de contes (au moins!) dans 10 lieux différents dans notre bonne ville de Reims (51).

Les amateurs que nous sommes ont conté dans des lieux aussi divers que: la maison d'un habitant, un parc public (le soleil était avec nous ce jour-là), une école maternelle, un musée installé dans une ancienne abbaye comportant des collections allant de l'époque gallo-romaine (Reims s'appelait Durocortorum, à cette époque) jusqu'à la guerre de 1870, une médiathèque, une librairie-café, une Maison de Quartier.

Des conteurs professionnels, amis de La Parolière, ont également donné des spectacles: Corinne Chemin, Pascal Thétard et Pascal Salzard dans 3 salles différentes.

La clôture de cette semaine bien remplie s'est faite sous forme d'un cabaret-contes à la Maison de Quartier Le Ludoval, qui nous accueille gracieusement deux fois par mois pour nos ateliers-contes avec Pascal Thétard.

A ce cabaret, où étaient présentes une cinquantaine de personnes, furent tirés au sort les noms de ceux et celles qui voulaient conter (noms inscrits à l'arrivée sur des papiers placés dans un chapeau: la chéchia de Nasreddine).

Entre les plats préparés par Patricia et Martine sur des tables décorées aux couleurs de l'automne, nous avons pu apprécier les contes dits aussi bien par les professionnels que par les amateurs. En plus, nous avons eu la gracieuse participation d'un magicien : Hervé Pigny, ancien de "La Parolière", qui nous a bluffé avec des tours de close-up aux tables et des numéros d'illusion sur scène.

Cette manifestation, en gestation depuis le mois de janvier, nous laissera un souvenir agréable et fort ; elle a permis, de plus, à "La Parolière" de se faire connaître ou reconnaître: nous avons eu, à cette occasion, beaucoup de demandes d'adhésions de soutien.

Rendez-vous est pris pour "Nos 20 ans" … si nous sommes encore là!

Anne-Marie

LA CHOSE – Titus et Gérard Baraton – le Strapontin à Pont-Scorff le 18 octobre 2008

LA CHOSE

Titus et Gérard Baraton

récit/musique pour adultes consentants 

Titus nous prévient d’emblée : ce n’est pas facile d’en parler. Pourtant, avec son ''musicothérapeute'' comme, il le présente, nous avons été transporté d’histoires de vie, drôles, parfois graves, voire émouvantes, en confessions loufoques à un psy, Gérard Baraton, muet, mais combien expressif !

Quels artistes ! Tout y était : le décor sobre, les textes très travaillés, les mimiques expressives, l’expression corporelle très étudiée, la musique si belle et si bien accordée aux situations, mais aussi les silences riches et justes.

Le clou : Titus rêvant de ses derniers moments de vie et se voyant, faisant l’amour avec la mort : SUBLIME !

Anne

Contes africains par Pascal Thétard à Clohars-Carnoët le 13 août 2008

 

 ''Qui vous a dit qu’on peint avec des couleurs ? On peint avec ses sentiments !'' – Chardin

Dans le cadre du stage organisé par la Parolière , association rémoise de conteurs amateurs, l’animateur conteur Pascal Thétard s’est produit à Clohars Carnoët et nous a embarqué dans des contes africains.

Jude Le Paboul me disait : ''pourquoi contes- tu des contes africains si tu ne connais pas l’Afrique ? '' Pascal a la réponse : ''je conte les contes africains à ma manière puisque je ne suis pas africain ! ''

Pendant une heure Pascal nous raconte fables et histoires avec Hyène et Lièvre et autres animaux, Le conte principal est connu :'le baobab généreux'', repris par H.Gougaud. Mais ici, il s’agit d’une version longue et drôle où les couples hyènes et lièvres sont très humains. Bien sûr, il y a le baobab, symbole de sagesse, de richesse et de bonté, blessé par la bêtise et l’avidité de monsieur Hyène.

Perché sur un haut tabouret, sur la place de la mairie à Clohars Carnoët, Pascal parle d’une voix claire, sans forcer. Il conte avec malice, et prend le temps d’embarquer son public, sans démagogie ; expressions, gestes, silences parfois, suggèrent et cela suffit.

Merci aux conteurs et conteuses de Reims de "La Parolière'' Patricia, Catherine, Nathalie, Marie-Josée, Sylvette, Sylvie, Martine, Jean-Louis, de nous avoir chaleureusement accueillis dans cette jolie maison de Clohars-Carnoët avec vue sur mer.

Et Champagne pour tout le monde !                                                                                                      Monique

Balade contée avec Rémy COCHEN le 10 juillet 2008 à Conleau – VANNES

Image

Nous sommes partis de la Maison de la Nature à 20h30.  Une trentaine de personnes, des oreilles de tous les âges, toutes bien ouvertes. Rémy nous a guidés pour 2h00 de balade, dans des endroits aussi beaux que variés. Chaque histoire que Rémy a raconté "allait pile" avec le lieu. Nous avons entendu :
Des farces de Korrigans ; Jean de la lune ; Le roi des saumons ; La reine des serpents ; Le 1er sabotier du monde ; La légende d'Etaine (Irlande) ; Le rêve

Après cette promenade contée, Rémy nous a accueillies chez lui autour d'une tisane du jardin pour une petite discussion. En voici la teneur…

Il y a beaucoup de contes d'arbres dans le répertoire de Rémy. Il nous explique qu'il est très attaché aux éléments et qu'il a développé tout un répertoire de contes (eau, terre, pierres….). Ces thèmes ont une résonnance pour Rémy. On les retrouve aussi dans les contes amérindiens.

Rémy raconte depuis 8 ans. La premère fois qu'il a conté, c'était dans le cadre du festival passeur d'histoires, à Baden. Il nous confie cette petite anecdote de première racontée : il devait initialement conter le lendemain, mais comme le conteur programmé n'est pas venu, Rémy l'a remplacé et conté la veille du jour prévu. Il se souvient qu'il s'agissait du conte du Miroir, qu'ont rapporté Muriel Bloch, Bruno de la Salle, Pascal Fauliot… Monique ce jour-là contait aussi ! 

Rémy a le statut de conteur professionnel depuis 2 ans. Quand on lui demande ce qui l'a poussé à quitter son boulot pour devenir intermittent du spectacle, à faire ce choix de vie, il explique qu'il contait de plus en souvent. A force d'entendre le public, les gens autour de lui , l'encourager à devenir professionnel, il s'est décidé.

Rémy a suivi les ateliers contes de Michel Corrignan et Jean-Luc Bescond à Baden pendant 5 ans. Il a participé à l'animation de ces ateliers à quelques reprises lors des absences de Michel. Plus tard, il a suivi des stages avec Henri Gougaud à Locronan.

Rémy nous dit : "avec Henri, on n'apprend pas la technique, mais on apprend à conter avec ce qu'on est. Henri Gougaud, parfois déstabilisant, toujours juste, nous renvoie une bonne énergie. Il n'est jamais blessant mais trouve toujours la chose en chacun qui peut-être est plus "sensible"."

Et encore : "le travail qu'on a fait avec Henri, je ne suis pas sûr de l'avoir complètement digéré. Parfois, des choses reviennent quand je travaille un conte."

Rémy travaille actuellement sur les 7 directions du monde. Il rapproche ce travail des enseignements d'Henri Gougaud. : Rémy a retenu : "Si tu trouves ton chemin, ta direction dans le conte, c'est en racontant que tu avanceras". Il n'est pas toujours nécéssaire de suivre des stages indéfiniment.

Rémy lit beaucoup. Il affectionne les histoires traditionnelles. Quand nous abordons la question du choix des histoires, Rémy répond : "Est-ce ce que ce sont des histoires que l'on rencontre ou bien est-ce que ce sont les histoires qui nous rencontrent ?

Quand Rémy travaille ses contes, il écrit très peu. Il se demande toujours comment faire pour que cette histoire plaise à ceux qui vont l'écouter, autant qu'elle plaît à lui-même.    

                                                                                               Cecilia et Monique

Les prochains RDV de balades contées

  • Juillet : Jeudi 17 – Jeudi 31
  • Août : Mardi 05 – Mercredi 13 – Mardi 19 – Mardi 26
  • Septembre : Vendredi 05

    Organisées par l’association "Contes d’ici et d’ailleurs" ces balades tout public démarrent à 20h30 au niveau de la Maison de la nature à Vannes et durent deux heures environ. Les sentiers empruntés sont accessibles à tous.

Image

Renseignements au 06.89.10.92.43 ou infos@remy-cochen.com
Site de l'association "Contes d'ici et d'ailleurs" : www.remy-cochen.com