PREMICE(S) au C.D.D.B à Lorient le 13 mai 2008

PREMICE(S) est un spectacle pour les jeunes enfants dès 6 mois présenté par la compagnie A.K. Entrepôt et interprété par Paule Grouazel.

C'est un spectacle à voir à tout prix, une petite merveille de poésie, d’esthétique, de douceur. 

"Selon certaines mythologies, une femme, une déesse mère née d’un œuf a donné naissance au monde dans sa totalité"  – A.K Entrepôt. 

Un décor en camaïeu de blanc, symbole de pureté, de naissance.  une musique douce et légère, onomatopées, pas de paroles. Paule Grouazel a une très belle présence. 

La "déesse, magicienne" naît d’une structure ovoïde et elle créée le monde. Elle sort d’elle-même – de sa robe – un chapelet d’éléments : poissons, étoiles, nourriture ?

Graines, papillons, fleurs, nuages, pluie, apparaissent  sur le plateau au rythme du spectacle, comme par magie. Cette "fée magicienne gourmande" sent, respire, regarde, dévore à en attraper le hoquet.

Une des plus belles séquences est celle, absolument superbe, de l' histoire d’un œuf.

Les enfants, très jeunes ont été captivés et n’ont pas bougé durant ce spectacle qui a duré plus de 30 minutes ! Bravo !

Monique

 

« Jaulin en scène » , 16 février au Trio à Inzinzac-Lochrist (56)

 

"Jaulin en scène" 
spectacle vu le samedi 16 février au Trio à Inzinzac-Lochrist

"Les histoires ont-elles pour fonction de traverser les grandes peines du monde ?'' Yannick Jaulin pose cette question au début de son spectacle et ensuite… des mots pour parler des maux des humains, pour parler aussi de leur rire. Des mots drus, hardis, tendres, poétiques, joyeux, qui évoquent des situations dramatiques, sanguinolentes, émouvantes, pittoresques, drôles, des mots qui racontent des contes détournés, surréalistes, des histoires d'humains. Voici les mots de la fin :"l'amour ça se donne, ça ne se vole pas. " Le spectacle est terminé. Yannick Jaulin nous a offert samedi au Trio un spectacle kaléidoscope … de toutes les couleurs qui s'assemblent, se déforment et se rassemblent imperceptiblement.

Eloïse

Jaulin après la scène : rencontre avec le comédien-conteur

3 conteuses d'Il était une fois ont rencontré Yannick Jaulin au Trio à Languidic le 16 février 2008, à la fin de son spectacle "Jaulin en scène".

Yannick Jaulin nous parle de Jude Le Paboul, le "père" de l'association Il était une fois. Jude est décédé en 2001. Yannick l'a rencontré à plusieurs reprises.

Pour Yannick Jaulin, Jude fait partie de cette race de conteurs qui n'existent plus, dépositaires et transmetteurs de mémoire : les "anciens conteurs", fiers du chemin parcouru par les histoires qu'ils transportent au coeur du quotidien.

Yannick se voit plutôt comme un "voleur", un détourneur d'histoires, nourri à la mammelle des conteurs traditionnels, et devenu homme de théâtre.

 

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Interview d’Abakar Adam Abaye, à la médiathèque de QUEVEN (56)

"Balade dans le désert de Danguéléa"
Graines de parole

Sa parole vient de loin, sa particularité réside dans la manière de l'actualiser dans le spectacle et dans le présent de la scène.

Abakar Adam Abaye est tchadien et vit à Toulouse ; il est conteur, acteur et musicien ; il conte en habit traditionnel et s’accompagne d’une kora…
 
Quand vous vivez à Toulouse, vous n’avez pas cet habit ; pourquoi vous produisez-vous en boubou ?
– Quand je suis dans mon pays, c’est comme cela que je m’habille et c'est comme cela que je conte : là-bas, je ne conte pas en jean ! Je ne suis pas dans la séduction, ni dans la caricature ! Je suis un noir porteur d’une tradition ! Je ne suis pas un griot !

Vous introduisez votre racontée par une série de remarques sur la parole…
– Oui, je m'inspire librement d'un texte de Joseph Ibrahim Seïd qui n'était pas construit.

Vous semblez prendre beaucoup de plaisir à conter…
– Oui ! Je m'amuse, je me lâche. Et j'imite l'autruche pour que les gens soient devant l'autruche. L'enfant encore dans le ventre de sa mère, ce n'est pas facile, essayez de prendre cent personnes dans la rue, vous verrez le résultat !

Abaye sait captiver son public, est capable d’incarner de façon très drôle : un bébé qui ne veut pas naître, une autruche "qui chie de l’or", une sage-femme : d'ailleurs, les femmes sont très présentes et de belle manière dans ses contes !
 
Son spectacle est généreux : l’introduction sur les pouvoirs et les dangers de la parole est inspirée d’un texte de l'écrivain Joseph Ibrahim Seïd, tchadien lui aussi, écrivain de la première génération des indépendances de l'Afrique, et se termine sur de beaux textes poétiques nous parlant de la parole, de la graine de parole que nous essayons de semer, nous conteurs d'"Il était une fois".

Propos recueillis par Monique et yann-fañch, le 2 février 2008

La Mort du Roi Tsongor, d’Olivier Le Tellier, d’après le roman de Laurent Gaudé.

Quand j'ai lu le roman, à sa sortie en 2002, j'ai été très touchée…et puis le temps a passé. J'ai lu un autre roman de Laurent Gaudé, le Soleil des Scorta, que j'ai adoré.

Quand j'ai vu dans la programmation du Strapontin, à Pont-Scorff, que le roman La Mort du Roi Tsongor avait été mis en scène, je n'ai pas hésité un seul instant.

Je suis allée au Strapontin le 16 novembre 2007.

J'en avais des frissons tellement c'était beau ! Je peux dire sans mentir que c'est un des plus beaux spectacles que j'ai vus et que je ne l'oublierai pas.

Le texte, le jeu d'acteur, la mise en scène, le décor… toute porte cette histoire magnifique, ce conte, cette véritable tragédie "grecque". Quelle force aussi dans le jeu de la violoncelliste ; elle ne dit pas un mot et pourtant elle "joue" et son instrument parle.

J'ai été ravie de faire partie du public qui voyait ce spectacle pour la première fois, parce que le 16 novembre, c'était "la première". Je me dis que j'ai eu de la chance !

Je serai curieuse aussi de connaître l'avis de Laurent Gaudé quand il l'aura vu en scène…

Si la Mort du Roi Tsongor passe près de chez vous…allez-y ! Vous en ressortirez "remplis" !

Cecilia

Rencontre avec Frédéric Naud

Frédéric Naud, conteur, toulousain d'adoption, a présenté son spectacle au Strapontin devant un public très varié, adultes et enfants. Histoires et randonnées se succèdent pour le plaisir et l'hilarité de tous. C'est un loup qui raconte, et c'est bien un loup, et pas seulement un conteur, qui entre en scène dès la première seconde. Pourtant, pas de costume, pas de maquillage. Une démarche, un regard, un visage… une gueule !
Nous l'avons rencontré après son spectacle "Les contes du loup qu'en dit long", qu'il a donné au Strapontin à Pont-Scorff le 16 octobre 2007.
 
 

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Histoires de Manoir : à Kernault du 23 juin au 9 décembre 2007

KERNAULT, HISTOIRE DU MANOIR

Nous aimons ce magnifique Manoir à l'accueil agréable, où nous contons régulièrement, parce que c'est le lieu de l'oralité. Et que nous y avons passé de merveilleux moments avec une foule de conteurs !
Mais cette fois, pour l'hitoire du Manoir, pas de contes, pas d'expos ni de photos aux murs ! (ou si peu!).
Des textes explicatifs fastidieux qui vous font mal aux yeux ? Point!
Des personnages en habit d'époque : que nenni !
Des guides qui vous mâchent le travail ? Mais non !
Mais alors, c'est une expo "vide" ?
Et bien allez-y avec votre esprit disponible, vos oreilles, mais ne mettez pas cependant vos yeux dans votre poche !
Vous entendrez les tailleurs de pierre, vous écouterez les révoltes qui fomentent dans les caves, auprès des barriques et du vin, vous chanterez avec les lavandières, vous écouterez encore les confidences sur l'oreilles du Seigneur et de sa femme pendant la révolution… Mais Chhhut ! je ne vais pas tout vous dévoiler: Allez y !
Voici l'adresse du site de kernault .

Monique

Michèle BOUHET- La ronde des femmes

La ronde des femmes

Michèle BOUHET accompagnée de Jean-Louis et Christian COMPAGNON

Il ne s’agit pas là d’un spectacle de contes traditionnels mais plutôt de "tranches de vie" de femmes vivant dans un ou des  villages poitevins ; des femmes ordinaires, vivant des vies ordinaires avec leurs peurs, leurs peines mais aussi l’amour toujours présent dans les histoires…

Ces femmes on les découvre, on les écoute, on souffre et on rit avec elles pendant tout le spectacle.

Michèle BOUHET nous offre un grand moment de sensibilité, avec de la tendresse et de l’humour, un spectacle à déguster, à savourer, avec un accompagnement (musical, chanté et parlé) très réussi.

Anne-Marie

Spectacle vu au festival du conte de Cléguer en juillet 2007

Site le la compagnie de la trace : http://www.ciedelatrace.com

 

Toujours des fois II, de Monique Répécaud

Spectacle : Toujours des fois II, de Monique Répécaud, avec aussi Vincent BOUCHY, comédien/metteur en scène, et Rémi BOUCHY, contrebassiste classique.

Maison des Archers Quimperlé – juin 2007

La feuille de laurier qui chante

Beau conte merveilleux :

C’est l’histoire d’un roi qui a trois filles, belles, belles !!… auxquelles il veut faire trois très beaux cadeaux.
La plus jeune des filles lui demande "la feuille de laurier qui chante" : il l’obtient et en échange doit marier cette fille à l’ours qui lui a donné la feuille.

Epreuves, chemin parcouru avec semelles de fer, semelles d’argent, rencontre avec des vieillards de 300 ans et plus…
Conte merveilleux par excellence, que les conteurs connaissent bien ! (version bretonne de "la belle et la bête").
Avec beaucoup d’émotion, de simplicité, d’authenticité, Monique nous entraîne dans cette longue quête de Mig le jeune femme qui perd son fiancé (ours) et le retrouve après bien des épreuves !
Vincent, lui donne la réplique avec humour et les gestes ont leur place dans le spectacle.
Cette longue quête amoureuse est juste soulignée par un violoncelliste.
L’intimité est suggérée par des paravents où se déroulent les scènes d’amour et où l’on peut deviner parfois, Vincent où Monique en ombres chinoises.
Très beau spectacle, sobre, élégant, que je vous conseille d’aller voir.

Monique L.B.