La première fois, quater…
Avant d’arriver à Il Etait Une Fois, j’avais déjà eu l’occasion de conter un peu en autodidacte, en colonie de vacances par exemple.
Lors d’un atelier avec Rémy, j’ai voulu travailler une histoire que je préparais pour une racontée privée organisée par des amis. C’était une histoire difficile : un peu longue et surtout avec un passage très triste qui faisait rouler mes larmes à chaque fois que je me racontais cette histoire à moi-même.
Cette première racontée en atelier s’était bien passée. Je n’ai pas pleuré, ni à cause de mon histoire, ni parce que Rémy aurait été méchant avec moi (il est gentil, Rémy, hein ?).
Vint le jour de cette fameuse racontée, où Sylviane m’a accompagnée avec Yves. C’était le vernissage d’une exposition de peintures et de sculptures, avec en guest star : David PASQUEEEEEEET, en personne ! Il nous a merveilleusement accompagnées à la guitare, Sylviane et moi, pendant nos histoires.
Hélas, les visiteurs de l’expo n’étaient pas forcément venus écouter des contes : beaucoup discutaient au fond de la salle, ce qui formait un bruit de fond franchement désagréable (n’est-ce pas Sylviane ?).
J’ai commencé ma longue histoire…et au passage le plus dramatique, je n’ai pu que constater que…toute la salle était captivée par le conte : silence total, lourd d’émotion.
Premier effet magique du conte.
Mais cette émotion ne m’a pas concernée : aucune tristesse en moi n’a fait rouler les larmes, ou nouer la gorge. La narration m’a laissée neutre et détachée bien que totalement impliquée. C’est comme si le public ressentait les émotions à ma place…
Deuxième effet magique du conte.
Etonnant non ?
Uriell.