Les 1001 nuits

Il était une fois les mille et une nuits…

Par Claire

Genèse
"Et l’aube chassant la nuit, Shéhérazade dut interrompre son récit."
C’est grâce à cette petite phrase que Shéhérazade réussit à se maintenir en vie face au roi Shâhriyâr qui la menace de mort. 
Celui-ci, trompé par sa première femme s’est juré d’épouser une vierge chaque soir et de la tuer au matin.  Shéhérazade fille du vizir, épouse le roi. Chaque soir, elle raconte une histoire au roi. Shéhérazade, ne terminant jamais ses récits avant le lever du jour, réussit donc, par la ruse, à éviter la mort, la curiosité de ce dernier étant aiguisée.  Au bout de mille et une nuits, le roi gracie Shéhérazade qui lui a donné une descendance.
L’histoire de Shéhérazade permet d’emboiter des contes qui n’ont aucun lien entre eux. La particularité du recueil repose dans le fait que les contes s’enchâssent. Cette méthode permet à Shéhérazade de prolonger le récit et d’échapper à la mort.

Les différents types de contes :
– contes de ruse
– histoires merveilleuses
– aventures amoureuses
– épopées
– anecdotes

Les personnages

– la femme, être perfide, mais loin d’être idiote. Cultivée, elle peut posséder des pouvoirs magiques. 
– l’homme, souvent prince ou riche marchand, est le héros de chacune des histoires
– les génies, maléfiques ou bénéfiques

Les thèmes
– tromperie ou trahison de la femme
– aventure et voyage
– magie
– religion. 

Les mille et une nuits sont donc un ouvrage multiple et varié où chaque conteur peut trouver son bonheur.
La difficulté réside principalement dans le choix des traductions de ce texte millénaire. Parfois le style nous semble lourd ou ampoulé, mais ces textes méritent que l’on se casse un peu les dents dessus pour mettre à nu toute leur originalité et leur poésie.
Voilà pourquoi, nous avons choisi de travailler en atelier quelques contes de ce monument de littérature arabe qui répond à notre désir de curiosité, d’ouverture à l’universalité des contes.

J’ai pu réaliser cette brève présentation grâce au travail de Vincent Demers
(http://pages.infinit.net/vdemers/nuits.html).
De plus, sur le site de la bibliothèque nationale, vous pourrez trouver d’autres informations sur les illustrations des Milles et une nuits à travers le temps.
(http://expositions.bnf.fr/livrarab/gros_plan/mille/mille_1.htm)

les 1001 vies du conte

Compte-rendu des ateliers suivis par Monique et Cecilia
le 8 décembre 2010 lors de la manifestation ''les 1001 vies du conte''
organisée par Mondoral, à l'Université Paris Diderot

''le style oral''
Atelier animé par Bruno de La Salle, conteur et directeur du centre de littérature orale à Vendôme (CLIO)
Thème: l'écriture orale
Le conte est un art c'est une matière qu'on peut façonner.
La matière : la parole, le langage
Les formes : 1) l'écriture (la vue) 2) qui devient oralité (ouïe, voix ,bouche).
Ces deux formes utilisent le même fond syntaxique, mais se servent de moyens de transmission et de perception différents (vue /ouïe).
La transmission orale = technique, pratique d'un art
Règle qui encadrent une pratique élaborée et efficace de la parole.
Nous sommes des enfants de l'écrit. Nous vivons dans une société de l'écriture.
Les villes deviennent des livres, ds la ville l'écriture est partout, elle remplit les rues.
Maintenant, la parole n'a pas d'engagement (autrefois, on donnait sa parole). La parole, au contraire de l'écrit, aujourd'hui n'a plus de valeur.
Le conteur représente la ''parole de distraction'' : → dévalorisation de la parole.
L'oralité commence dans le ventre de la mère.
Petite digression autour du livre de Ray Bradburry, Farenheit 451.
En deux mots :
Comme les livres vont être brûlés, souhait de sauver des chefs d'œuvres de la littérature : des hommes ''mémoires'' vont apprendre les livres par cœur !
C'est ce roman qui a inspiré le nom du laboratoire du CLIO ''atelier Farenheit 451''
Littérature : pratique du langage.
S'il n'y avait pas eu de livres, il n'y aurait pas eu de contes.
Langage : transmission de la pensée. Celui qui conte engage sa pensée.
Qu'apporte le conte aujourd'hui?
Le conte est vivant,on peut échanger, interrompre, dialoguer.
L'oralité s'inscrit dans l'instant, à la différence du livre ou de n'importe quelle reproduction.
L'oralité s'inscrit dans la durée. Elle est en pointillé, c'est une suite d'images, d'émotions,de sensations.
Dans les mots dits, il y a une organisation syntaxique, musicale avec aussi du souffle, la capacité
pneumatique (tout cela se construit par de l'écrit). Exercice sur l'écriture orale :
Paule Latorre, conteuse qui fait partie de l'atelier Farenheit 451, nous présente sa façon d'aborder une version africaine du chat botté : les nuits de de Zanzibar (un sultan et une gazelle), dans ''contes swahili''
– Henri Tourneux. . Elle a réécrit l'histoire avec un parti pris, une contrainte : écrire chaque ''idée'' avec des
phrases de 9 syllabes et de 4 vers, ce qui donne à la phrase un rythme particulier: 4-5 ou 5-4 ou 6-3 ou 3-6 ou 9.
Bruno de La Salle analyse de façon très pointue le début du récit réécrit par Paule Latorre.
Il ne s'agit pas de poésie, mais d'oralité élaborée: l'écriture est une partition.
Dans une phrase, il n'y a pas que les silences qui séparent les mots, mais aussi l'accent, l'intonation,
l'harmonie, la mélodie de la parole.
On trouve 4 paramètres musicaux valables pour la parole : l'intensité, la durée, le timbre, la hauteur.

''Conversation'' – état du conte et du conteur
A l'heure du ''sandwich''nous écoutons ces échanges libres et intéressants, en mastiquant !
Conversation entre :
Christian Tardif :conteur
Nathaël Moreau: oralo scriptologue (oui oui, ça existe)
Anne Sophie Haeringer: doctorante en sociologie à Lyon II
Anne Sophie: pense qu'il faudrait que le conte sorte de ce rôle pédagogique, social, thérapeutique qu'on veut souvent lui donner !
Comment vient on au conte ?
Dans l'écrit, il y a une fixation.
L'oral est une remise en cause de l'écrit: il est altérité.
– un conteur joue avec les différentes versions d'un même conte (ex de Blanche Neige dont il existe de multiples versions dans le monde).
Le conteur est un passeur. Il a une capacité à imaginer, à écouter.
Anne Sophie a travaillé avec des ethnologues ; souvent le conteur s'efface pour laisser la place au conte.
Mais voici l'expérience de Geneviève Calame Griaule (ethnolinguiste) :
Elle a travaillé avec une conteuse aveugle, cette conteuse prend vie et existe quand elle sent l'attention particulière et l'amitié de Geneviève C.G. (contes du Sahel)
Christian Tardif nous parle de la globalité du conteur : souffle, voix, geste; il parle de la ''patine'' du conteur.
Question récurrente : quelle est la différence entre comédien et conteur?
Il y a un acteur conteur…
Le conteur est un comédien qui esquisse plusieurs personnages.
Le conteur est auteur, il y a un jeu d'improvisation autour d'une trame.
Remarque de Peter Brook: pour faire du théâtre, il faut être au moins deux sur scène
Conclusion: s'il y a des frontières il faut les transgresser !

''Initiation à la première parole''
Atelier animé par  Agnès Hollard, conteuse qui a travaillé avec Bruno de La Salle
Cet atelier propose de partager un héritage dispersé, à travers des propositions concrètes, et d'ouvrir les voies de l'improvisation et de l'invention.
Il existe dans chaque maison des traditions orales (depuis très longtemps): comptines, jeux de doigts.
Eugène Rolland, 1883 rimes et jeux de l'enfant
Roger Cailloix:, les jeux
Montel et Lambert, 1880:chants populaires du Languedoc
la mise en pratique : rythme mouvement, geste…
Le rythme: il est partout !  – rythme de nos actions
– rythme du temps(montre, horloge)
– rythmes du dehors (rue, activité humaine)
Les bébés ne comprennent pas ce que nous leur disons, alors importance du rythme: (ils ont le leur)
Il faut que ce que l'on leur propose soit plus important que ce qu'ils étaient en train de faire… la magie doit opérer!
Les expériences rythmiques : le rythme, c'est la vie pour le bébé aussi ! Rythme du cœur, de la
respiration, rythme des biberons, des tétées.
On retrouve du rythme : 
– dans les comptines
– dans les bercements(1-2 ou 1-2-3..)
organisation de la séance
Il faut un espace cohérent organisé et beau. Les enfants ont leur espace, le conteur a le sien.
Importance de la disponibilité physique du conteur: il faut accueillir, peut être toucher ?
Importance de la lenteur.
Les jeux: :
comptines rythmées avec rupture de rythme : il y a anticipation du bébé
jeux de visage, genoux, sur table
Nous échangeons beaucoup  sur les jeux de doigts de visage etc… (documentation jointe)

''la dernière séance''
Atelier animé par Pépito Matéo
Pépito nous explique que le titre a été donné à cet atelier en écho au fait que 2010 /2011 est sa dernière année d'enseignement à l'université. En revanche, il continue son métier de conteur.
La transmission
Pépito apprécie le théâtre brechtien, parce que c'est un théâtre engagé politiquement. Brecht a observé les conteurs chinois qui expriment leur point de vue dans leurs contes.
Dans le théâtre de Brecht, l'acteur peut se positionner par rapport à son texte.
Le conteur se positionne : deux données : l'intelligence et l'imaginaire.
Le conteur peut prendre toutes les positions, les points de vue présents dans l'histoire, et pourtant, il n'est pas l'histoire. Cf le théâtre de l'éducation populaire de Vilar.
Théâtre physique (et non psychologique) : le corps de l'acteur ''parle'', l'acteur doit faire appel à son corps pour créer des images.
L'imaginaire = créer des images = ramener au présent ce qui est présent.
Comment s'écrit l'oralité ?
Pépito raconte qu'on lui a dit qu'un conteur ne doit pas faire gestes, qu'il doit rester ''sobre''. Il nous
propose alors un petit exercice :
Nous nous mettons par groupe de deux. Chacun doit dire à l'autre un petit conte de 3mn. Nous constatons tous que nous faisons des gestes, nous engageons notre corps pour ''convaincre'', pour appuyer notre récit.
On se laisse impressionner par son conte. Les images affleurent dans notre corps, d'où l'importance des gestes.
L'importance de communiquer, c'est-à-dire aller au-delà de l'information, faire passer des sensations, des images : conviction, engagement de soi et de son corps.
On peut parler de découpages, de plans, comme au cinéma. Le conteur est maître du temps et de
l'espace. Il nous fait passer d'un temps, d'un espace à l'autre. Il nous apporte une ''réalité''.
Etre conteur, c'est raconter une histoire en se positionnant, en direct, en public. Le conteur est un auteur en direct, qui manifeste des choses par son corps, sa voix, ses propres images.
Une histoire ancienne peut devenir actuelle parce qu'on la raconte ici et maintenant.
Exercice sur les images mentales : Pépito nous demande de fermer les yeux et nous propose à voix haute plein de sensations, de situations à imaginer mentalement.
Le conteur est son propre metteur en scène, son propre décorateur. Il peut faire intervenir les personnages qu'il a en lui : faire appel à ce qu'on sait faire soi-même et rendre son récit présent pour ceux à qui on le raconte.
Transmission : se servir de ce qu'on a attrapé ici ou là et construire son histoire.

''L'expérience chinoise'' – chinese storytelling
Ma Xiaolong – conteur chinois
Abbi Patrix – conteur, directeur de la Maison du Conte
Vibeke Børdahl – spécialiste du chinese storytelling
Le chinese storytelling est une tradition de conte qui se transmet de génération en génération.
Narration en chinois : le conteur s'installe dans la maison du thé, et il y conte deux heures par jour
pendant 6 mois.
Tout est très codifié.
Il faut les accessoires du conteur, toujours les mêmes :
– la pierre, qu'on frappe sur la table pour imposer le silence et demander l'écoute. C'est un
instrument qui lance le récit, ou qui le relance au cours de la narration. C'est un instrument
dramatique et non rythmique.
– le mouchoir : il sert à s'éponger le visage, mais il peut aussi symboliser un livre, une lettre…
– l'éventail : pour s'éventer, mais peut aussi symboliser un stylo, une arme…
– une table sur laquelle sont posés tous les accessoires et derrière laquelle le conteur est installé.
– une chaise haute, afin que la respiration reste libre.
– le costume du conteur : costume de l'homme traditionnel
– des chaussures traditionnelles, aux semelles de coton.Les positions du conteur suivent des règles très précises.
La bouche doit être très expressive : les mots sortent de la bouche.
La main, les gestes : tous les gestes doivent être contenus dans l'espace délimité par la table.
Le corps tout entier : chaque mouvement correspond à une action du récit, la façon de placer les pieds, de croiser les jambes… Il arrive que le conteur reste à sa table pendant 6 heures.
Tout est relié : le corps, les gestes, la position : ce sont des conventions d'attitude.
Le regard doit toujours être en accord avec les gestes, aller dans la même direction que la main, le bras.
Les onomatopées sont également codifiées.
Selon le moment du récit, de l'action, le conteur fait une ''bouche ronde'' ou une ''bouche carrée''.
Utilisation du dialecte.
Pour chaque personnage, le conteur a recours à une façon de parler particulière.
Ma  Xiaolong illustre ces règles en contant en chinois plusieurs passages d'une épopée traditionnelle très connue en Chine. Même si nous ne comprenons pas les mots, nous suivons l'histoire, nous sommes
captivés par sa voix, sa gestuelle, sa présence.

Heureux qui vit en Bretagne….

Par Claire, terrienne ardennaise.

Les jours s’allongent, le soleil chauffe moineaux et boutons de fleurs. Heureux qui vit en Bretagne et profite sans vergogne d’une flore précoce et multicolore. Mais d’où viennent donc toutes ces fleurs ?
Contes, légendes ou histoires vraies nous entrainent dans des senteurs acidulées, capiteuses, sucrées.
Une vieille légende roumaine raconte que lorsque tout  ce qui vit prit sa forme et sa dénomination définitive, seul l’homme fut mécontent car la terre lui semblait toute noire et déserte. Il sentait que quelque chose manquait pour que sa vie soit belle et heureuse. La fée aux fleurs apparut et, en entendant ses lamentations, lui dit :
Je vais couvrir la terre d’une parure originale qui sera à jamais ta consolation.
A un signe de sa baguette magique, des fleurs en grand nombre sortirent soudain de terre et vinrent se ranger les unes auprès des autres. La fée trempa alors sa plume magique dans les couleurs de l’arc-en-ciel et donna à chacune une coloration différente. Sa plume fit merveille et bientôt toute la terre se trouva couverte d’une multitude de fleurs de toutes sortes. (Extrait de 65 Légendes et Récits autour du monde)
A présent le doute n’est plus possible sur l’indispensable présence du petit peuple.

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Jérôme Aubineau (conte) et Basile Bahon (musique) – Même pas peur !

Le mercredi 22 décembre à la salle du Lain à Gestel (56)

Public nombreux et participatif !

Le conteur et le musicien sont en harmonie, le tout dans l'excellence !

Spectacle enlevé, mais on sent que les deux artistes prennent leur temps, et sont là, bien présents,  avec les spectateurs !

Il y a de la danse, des chansons qu'on a envie de reprendre en cœur.

Jérôme Aubineau nous sert une suite du petit chaperon rouge devenue à son tour grand mère, une sorcière Mochebouille, et une version truculente des trois petits cochons.

Les personnages anti-héros sont sympa et ''déjantés'', on les croirait sortis de dessins animés.

Le loup incarné par Jérôme Aubineau est vraiment comique !

Ces histoires sont destinées aux enfants, mais j'ai été prise au jeu et j'ai vraiment passé un super moment!

Merci à grand-mère chaperon rouge, à Mochebouille et aux trois poulettes !

Monique

Pour les curieux : www.jerome-aubineau.fr

 

L’ILIADE ET L’ODYSSÉE VOUS CONNAISSEZ ?

Oui, bien sur, allez vous me répondre ! On l’a étudié en 6ième… la guerre de Troie, Achille et Hector, Ulysse et le cyclope, Pénélope, Télémaque et tous les autres…

C’est vrai on s’en souvient…. un peu !

Qui pourrait vous donner envie de vous y replonger ? Amandine Poivre, conteuse de l’association de la  »barque de mots » à Paris.

Amandine est spécialiste de la mythologie, elle a écrit une thèse sur l’Iliade et l’Odyssée et préparé une conférence : Pourquoi lire l’Iliade et l’Odyssée aujourd’hui ?

Sa conférence est tout simplement passionnante !

Dimanche 5 décembre, nous avons organisé une causerie à domicile, chez l’une d’entre nous. Au programme : la conférence d’Amandine illustrée de quelques histoires mythologiques par les conteurs d’Il était une fois. Puis vin chaud, grignotage et papotage ! 

Cette causerie était ouverte à tous, intéressés par la mythologie ou non.

Pendant plus de deux heures, nous avons écouté Amandine nous raconter comment ont été écrit ces merveilleux récits, encore très actuels à notre époque.

Ils décrivent les comportements et les sentiments des Hommes car même s’ils sont aidés ou maltraités par des Dieux ils conservent toujours leur libre-arbitre !

Amandine nous a conté l’Iliade, nous a décrit les scènes de bataille mais aussi les moments de tendresse et d’apaisement nous montrant que l’Iliade n’est pas qu’un chant de guerre.

Elle nous a conté l’Odyssée, l’histoire d’Ulysse, un homme qui veut rentrer chez lui .  Ubn homme qui va vivre des aventures terribles et voir mourir ses compagnons les uns après les autres… un homme qui va aussi connaître des moments plutôt agréables dans les bras de Circé ou de Calypso : 7 ans quand même ! Ces 7 années qui vont laisser le temps à son fils Télémaque de grandir, de devenir un homme et d’aider son père quand il sera de retour à Ithaque…

Je ne vous en dirai pas plus…. Faites comme moi regardez dans votre bibliothèque et replongez-vous dans votre livre resté sur l’étagère où dans un carton depuis vos 12 ans…

Anne-Marie

 

Blanche Neige et les sept nains

Citons quelques passages de Blanche Neige version des frères Grimm :

"Blanche-Neige grandissait peu à peu et devenait toujours plus belle;

et quand elle eut sept ans, elle était belle comme le jour et bien plus belle que la reine elle même."

"Les maîtres du logis ne rentrèrent chez eux que lorsqu'il faisait déjà nuit noire, et c'étaient les sept nains qui piochent et creusent les montagnes pour trouver les filons de minerais"

La symbolique du chiffre 7

Le 7 est considéré comme un chiffre magique. 7 signifie l’équilibre, l’accord, la perfection.

7 indique aussi le sens d'un changement après un cycle accompli, un renouvellement positif.

Nombre universel, on le retrouve dans de nombreux domaines : Les 7 planètes, les 7 merveilles du monde, les 7 notes de musique, les 7 péchés capitaux, le chandelier à 7 branches, les jours de la semaine…

La stylisation du 7 représente une faux, symbole de mort.

LE CHIFFRE 7 DANS LES CONTES

7 voyages de Simbad le marin Les mille et une nuits

7 fées marraines – La Belle au bois dormant – Charles Perrault)

Le loup et les sept chevreaux

7 ans, l'âge du Petit Poucet, 7 nombre de sa fratrie et le nombre de filles de l'Ogre

7 mouches attrapées par la tapette du petit tailleur  – Le vaillant petit tailleur – les frères Grimm

Un petit jeu ? A vous de trouver d'autres contes avec le chiffre 7 !!!

 

pomme

 

 

 

Sorcière, « Bruxa » en gallois; « Groach » en breton armoricain

                                                                       par Claire

Un conte traditionnel d’Ecosse : les sorcières de Delnabo

"A son apparition, la Sorcière n'a ni père, ni mère, ni fils, ni époux, ni famille. C'est un monstre venu d'on ne sait où. Qui oserait s'en approcher grand Dieu ! Où est-elle ? Aux lieux impossibles ! Dans la forêt des ronces, sur la lande. Qui le croira pourtant ? C'est une femme encore."
Jules Michelet, La Sorcière

Vers le milieu du XVe siècle, en Occident, on brûle des femmes. Les sorcières fiancées du diable vont au Sabbat, jettent des sorts, sèment maladie et mort… Pendant deux siècles, des milliers d'entre elles sont traquées, dénoncées, torturées et brûlées. Ce n'est qu'à la fin du XVIIe siècle que les bûchers s’apaisent. Les personnes les plus suspectées de sorcellerie sont les femmes, vieilles ou isolées, et en général pauvres. En effet, jusqu'au XVIIe siècle, la femme fait peur. Les médecins en connaissent très peu le métabolisme, les théologiens les voient comme des êtres inconstants à garder sous la perpétuelle surveillance du père ou du mari. Elles ne deviennent autonomes qu'une fois veuves, autonomie rimant avec isolation. On les soupçonne alors de vouloir se venger de leur sort.

 

Noiro

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Festival de Chiny en Belgique – 10-11-12 juillet 2010

Province du Luxembourg

Il est 19h30, ce dimanche 12 juillet quand je prends le chemin du retour sous 30° à l’ombre.
Je laisse derrière moi, marché du livre, d’instruments de musique, troubadours de tous poils et conteurs à la voix tonitruante.

Le festival du conte de Chiny s’achève et croyez–le ou ne le croyez pas mais j’ai vu et entendu des histoires qui font rire, qui mettent l’eau aux yeux, des histoires à l’envers, des histoires qui parlent de vous, de moi…

Samedi, j’ai arpenté les rues et dans les coins, dans les milieux, des conteurs aux prises avec la création du monde, captaient les oreilles.

Sous le grand chêne, Michelle tente de profiter des petits plaisirs de la vie : une bière fraîche, Orval de préférence, Pierrot, sous le bras, et… "plus belle la vie". Mais le voisin apporte une poule alors… Le lendemain, générique mais c’est le voisin du voisin "parai qu’on mange bien chez vous !" alors… Le lendemain, générique, et le voisin du voisin du voisin vient se faire consoler, sa femme l’a quitté ! Alors… La conteuse est une jolie fille et sa Michelle  conviviale ; peut-être que ce soir, j’irai dîner chez elles…

Près des anciennes écoles un théâtre de marionnettes à l’ancienne : c’est Pinocchio… Je m’installe. Le marionnettiste est habile, et la troupe danse une polka endiablée quand soudain Pinocchio saute sur scène et raconte… Même le farfadet qui pédalait pour que tourne le manège installé à proximité, a suspendu son geste pour mieux écouter.

Dimanche, j’ai bravé les 40° des salles pour redécouvrir un petit Chaperon rouge pas très comme il faut, amateur de viande crue et de sang ! "Pue la Salope, c’est ta grand-mère que tu manges !" Et puis je suis allée me mettre au frais sous le grand noyer. En l’air deux conteuses en rappel. Une version très moderne de Jack et le haricot magique, ponctuée d’accordéon diatonique et puis une petite perle : l’arbre généreux.

Jean, écolier de 8 ans rend visite à l’arbre à chaque étape de sa vie. Il s’abrite dans l’enfance à sous sa ramure, use de ses pommes pour faire de l’argent, travaille ses branches pour construire une maison, taille dans son tronc une pirogue. Au soir de sa vie, Jean retourne voir son arbre dont il ne reste qu’une souche. Elle l’invite à s’asseoir et tous deux attendent leur temps.
Et bien croyez moi ou ne me croyez pas, mais c’était beau à pleurer !

Si d’aventures, vous rencontrez Sophie Clerfay et Régine Galle, n’hésitez pas ! Allez écouter bruire les feuilles de leurs arbres.

L’été est un temps fort pour les festivals, alors où que vous ayez arrêté vos oreilles, j’espère que vous les avez rapportées aussi pleines et enthousiastes que les miennes !

                                                                                                                   Claire

La terre est bleue comme une orange…

                                                                               par Claire
  
La terre est bleue comme une orange disait Eluard et il a fallu quelques millénaires pour qu’elle tourne autour de son axe !
La Terre, planète Terre, planète bleue ou encore Monde, autant d’expressions pour évoquer une même réalité, une même personnalité.
A l’origine Gaïa,  une déesse  identifiée à la '"Terre-Mère". Ancêtre maternelle des races divines,  elle enfante de nombreux monstres. Issue du chaos, elle unit tout sur la planète, unissant les
Océans et les isolant du feu du magma.

La naissance de la terre chez les Amérindiens est affaire de marche…

Au début, il n’y avait que de l’eau. Il a bien fallu trouver des animaux pour plonger vers le fond afin de ramener à la surface un peu de terre. Beaucoup périrent noyé en tentant la chose. Mais finalement il s’en trouve toujours un pour réussir, et voilà l’origine du monde, une toute petite île faite d’un minimum de boue ramenée du fond des abîmes liquides par un animal héroïque.
Puis, par les moyens de la danse, de la marche et de la course, chacun des êtres vivants, des lièvres aux humains, ont depuis eu la charge d’agrandir le domaine puisque c’est en marchant la terre que la terre s’étend.
Voilà pourquoi le lièvre sautille nerveusement, pourquoi le loup marche pendant dix ans, voilà pourquoi les humains sont capables de marcher si longtemps. Pour le nomade, marcher c’est faire la terre.

 

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Rencontre de conteurs : trompe-oreilles, tong-twisters

La rencontre de conteurs a été l’occasion de nombreux échanges. Nous avons mis en commun  des pétites, des « trompe-oreilles » qui peuvent se transformer en « tong-twisters »

Agate – woodchuck :
 

How much wood would a woodchuck chuck
If a woodchuck could chuck wood?
He would chuck as much wood as a woodchuck could chuck.
If a woodchuck could chuck wood.

(Michael Forman’s « Nursery Rhymes »)
 
Claudine –  Betty Botter :
 

Betty Botter bought some butter,
But, she said, the butter’s bitter;
If I put it in my batter
It will make my batter bitter,
But a bit of better butter
Will make my batter better.
So she bought a bit of butter
Better than her bitter butter,
And she put it in her battr
And the batter was not bitter.
So ’twas better Betty Botter

Bought a bit of better butter.

 
Clare, un autre, très connu en GB :
 

Peter Piper picked a peck of pickled pepper;
A peck of pickled pepper Peter Piper picked.
If Peter Piper picked a peck of pickled pepper,
Where’s the peck of pickled pepper Peter Piper picked?

 

Cécilia : en voici un en italien… il faut rouler les « r » !!!
 

Trentatrè trentini entrarono a trento tutti e trentatrè trotterellando.
 
(33 trentins entrèrent à Trente, tous les 33 en trottinant.)

Rémy :  un autre dans une autre langue:

C’whec’h merc’h gwerc’h
gant c’hwec’h sac’had kerc’h
war c’hwec’h marc’h kalloc’h
ha c’hwec’h manac’h war o lec’h