L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2011

 

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2011

Elle s’est déroulée le 19 janvier 2012

Voici en PDF, les rapports 2011rapport moralrapport d’activités

Ce que nous pouvons retenir pour 2011 :

       Ce qui nous a à nouveau réuni, c’est le plaisir de conter et d’écouter ;
       c’est le partage, avec le public et d’autres conteurs ;
       c’est notre travail en équipe et avec Rémy Cochen autour du conte.

Les moments forts des 12 derniers mois :

  • la rencontre de conteurs amateurs – 40 conteurs d’associations de Bretagne, Pays de Loire et région parisienne ! – qui a été organisée par les Diseurs de Mots de Lannion sur un week-end en mai 2011.
  • notre participation au festival interceltique de Lorient
  • notre travail sur Blanche-Neige puis sur les 1001 Nuits.

Quelques projets et nouveautés pour 2012 :

  • Magali, adhérente de fraîche date, rejoint le conseil d’administration.
  • Notre 25ème anniversaire !

 

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« Plum plum plum », histoire d’un petit poussin qui découvre le monde…

 

 

Spectacle conté pour les tout-petits – « Noëls enchanteurs » jeudi 22 décembre à Lorient.

« Plum plum plum », histoire d’un petit poussin qui découvre le monde…

Je suis accueillie par de jeunes gens, beaux, sympathiques, prévenants qui viennent m’aider… la vieille dame que je suis est comblée !

Gaëlle, la responsable les rejoint, discrète, vigilante et aimable. Cela s’annonce bien !

Le Magic Miror est tout en lumière douce… pour l’instant. Magic magic !

J’organise mon espace et pense que sans micro ce sera bien.
Pour ce public de p’tits loups, ambiance intime feutrée…. je m’affaire à ma déco, orangée et « plumée ».

L’éclairagiste me met dans les yeux un spot : avec ma vue qui baisse… je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez !!! Et hop c’est partit !!!

Au boulot « petit poussin » !!!
Quand c’est terminé, Anne marie notre  »présidentetoujourslàbienveillante » m’annonce qu’il y avait une centaine de personnes (ou plus) et en majorité des  »p’tits bouts »et que bien sûr ceux qui étaient un peu loin ne m’entendaient pas !!
Quelle déception pour la conteuse !! Fallait il un micro ??
Ma racontée s’adresse à un public de petits : 30 tout au plus,.pas 100 !
Je suis pourtant comblée !
Une maman vient me demander :  »quand vous produisez-vous la prochaine fois? » AHH mon égo ! Mes chevilles !!!
Des petits me font la bise.
Durant ma prestation bien modeste j’avais devant moi des petits anges (de 6 mois à trois ans) qui buvaient mes paroles et n’ont pas bougé.
Et ça c’est un sacré cadeau de Noël !

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Un mot sur une racontée…

Anne-Marie au centre social du Polygone à Lorient le 21 février 2012

14h15  : Carole nous accueille. Eloïse et moi venons conter des histoires aux enfants du quartier. Cet après-midi ce sont les 6/8 ans qui sont invités ; ce matin Monique a conté aux tout petits et ils étaient très nombreux.

14h30 : c’est l’heure ! Tout est prêt : la liste des contes, les devinettes, la salle avec ses tapis, ses coussins et ses chaises… mais en face de nous, personne !

Où sont les enfants ? Il fait beau ! Ils sont sans doute à la plage, chez leurs grands-parents ou à la neige…

14h35 : On entend enfin des voix d’enfants, des rires, des chuchotements et des trottinements dans le couloir ! Entre une douzaine de garçons et filles, 6, 7 ans, 8 peut-être pour les plus grands !

14h40 : ça y est c’est parti : « Un homme sur une branche d’arbre, qu’est ce que ça fait ? » Les enfants cherchent, les grands aussi… la réponse fait rire et puis c’est au tour d’Eloïse de conter « les 3 cognées »; les contes s’enchaînent, les enfants écoutent, participent…

Quel plaisir de les voir, à l’heure des écrans en tout genre, entrer dans l’univers des contes, savourer les histoires, s’inventer leurs images, déguster des mots nouveaux ! « Dis mamie, c’est quoi une écuelle ? « 

Une dernière énigme avant de se séparer : « Je suis dans l’étang, au bout du chemin, je me cache au début de la nuit, je sors 2 fois dans l’année, une fois en automne mais jamais en été… qui suis je ? »

15h35 : les enfants s’éparpillent un sourire sur les lèvres… A bientôt les enfants !

réponses aux devinettes :
– un homme de moins sur la terre
– la lettre n

Récits barares de Patrick Ewen au Festival de Baden juillet 2011

Il faut être un grand conteur pour passer naturellement de tranches de vie cocasses (la première fois qu'il a tué un canard…) aux passages épiques et tragiques de notre Histoire avec un grand H (Boudica…).
Tour à tour nous rions de ce rat qui dévore les provisions de pain et terrorise les habitants de la maison,
et nous tremblons pour ce légionnaire romain blessé poursuivi par des chiens de combat.
Après les moments les plus forts, le public s'est retenu d'applaudir pour rester dans l'instant.
A réserver aux grandes oreilles, on n'en sort pas indemne, mais quel spectacle !!!

L’été est là, ça y est !

Promesses de lectures, de racontées, de tête à tête avec des histoires, de partage avec des oreilles…
Certains d’entre nous arpenteront la terre des menhirs, d’autres navigueront sur la vague du festival interceltique, d’autres encore s’attarderont dans des fermes, des forêts… toutes les dates et les infos sont dans l'agenda. Que de belles cartes postales à se raconter lors de la reprise des ateliers le 1er septembre !
En attendant ces retrouvailles, voici quelques paroles conteuses récoltées lors d’un atelier du mois de juin : 

"Les histoires sont porteuses d'enseignement, corrigent les erreurs, éclairent les cœurs et illuminent l'obscurité, offrent un refuge à la psyché, aident à la transformation et guérissent les blessures."
Dans Le don de l'histoire de Clarissa Pinkola Estés

 

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Conférence contée par Gigi Bigot le 17 juin

Les conteurs d'Il était une fois invitent

Gigi Bigot

"Grandir entre rêve et réalité"

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onférence contée

Vendredi 17 juin 2011 à 20h30

au théâtre le Strapontin à Pont-Scorff

Entrée gratuite – réservations et renseignements :
06 19 08 41 05 – iletait.unefois@yahoo.fr

Gigi

Grandir entre rêve et réalité

Quelle importance tient le conte dans l’éducation ?
En quoi le conte et la construction de son imaginaire peuvent-ils aider l’enfant à accepter les limites du réel ?

Comment faire pour être concerné par sa propre vie ? Pour avoir du pouvoir sur notre existence ? De quelles paroles avons-nous besoin pour affronter ce "long fleuve pas si tranquille que ça" ?

Quelle est la force de l’imaginaire à côté de l’informatif, du rationnel, du scientifique ? Comment se fait-il que les hommes de toutes les cultures aient colporté des contes et des légendes ?
Quelle compréhension du monde nous apportent-elles ?

En quoi cette parole-là peut-elle avoir sa place à côté de la parole "sociale", celle qui nous permet de vivre en bonne intelligence avec des droits et des devoirs, du permis et de l’interdit ?

Le propos de Gigi Bigot est clair, vivant, émaillé d’expériences personnelles et ponctué d’histoires.
La conférence s’adresse à tous, parents, enseignants, éducateurs et ceux qui pensent qu’on peut vivre "les pieds sur terre et la tête dans les étoiles".

Durée : 2 heures environ, conférence et échange avec le public

 

Stage avec Lucien Gourong le 6 avril 2011 à Auray

Lucien Gourong a animé un stage au Spoum, le 6 avril 2011.

J’y ai participé, voilà ce que j’en ai retenu.
 
''Ni tout à fait à l’intérieur, ni tout à fait à l’extérieur, le conteur est tout cela à la fois. Il est libre de tout, uniquement prisonnier du déroulement du récit''

Raconter est difficile, car l’histoire ne nous appartient pas, elle ne fait pas partie de notre passé. L’appropriation de l’histoire passe donc par notre propre passé (lieux connus, images de notre propre environnement). Dans les trois premières minutes du conte, plus il y a d’éléments de sa propre culture, de son propre passé, plus cela fonctionne et l’auditoire adhère. Le public doit percevoir la propre empreinte du conteur dans l’histoire.
''Toute narration est une marque originale faite sur le présent. Elle est redevable d’une tradition et d’une réactualisation. Il y a donc nécessité d’un conteur qui donne une forme à la structure narrative''
C. Valentin ; Histoire des contes chez Fayard
Le public se concentre sur le récit ; pour cela le conteur doit éviter de gesticuler. Le débit du conteur facilite la compréhension de l’histoire, la précision et la concision sont donc nécessaires. Ces dernières induisent des moments de silence. Ces silences permettent des changements de rythme, différents phrasés à la diction.
Le public ne doit pas avoir de doute quant au statut du conteur. Le conteur n’est pas un comédien ; il est le narrateur qui s’implique dans l’histoire. L’émotion des personnages évoqués s’entend dans la voix. Le travail sur les images facilite la coloration du récit. Tout comme la voix, le corps laisse aussi son empreinte et la justesse de l’intention fait du narrateur, un conteur.
Avant de conter, il est indispensable de se rendre disponible ; emmagasiner l’énergie et lâcher prise. Pas d’obstacles entre le conteur et le public (éviter les chaises vides du 1er rang). L’espace de communication est à la taille du conteur et n’est pas subi.
Dans la relation conteur/public, le conteur va chercher les gens. Son regard s’adresse à 7 personnes environ mais couvre l’ensemble de l’assistance. (A chaque coin extérieur premier et dernier rang, milieu premier et dernier rang et milieu rang du milieu)
Le conteur partage la parole avec tous ceux qui le souhaitent. Il transmet la mémoire et la tradition en les réactualisant. La liberté de transformer les écrits et de se les approprier avec ses propres mots permet au conteur d’accéder à un fonds sans limite. Son répertoire peut donc inclure différents types de contes et de récits. L’organisation est thématique.
 

Le passage à l’oralité nécessite diverses étapes de réécriture orale et écrite. Les qualités de l’oralité sont simplicité, précision, efficacité ; la recherche du mot juste s’impose donc.

Claire

Les 1001 nuits

Il était une fois les mille et une nuits…

Par Claire

Genèse
"Et l’aube chassant la nuit, Shéhérazade dut interrompre son récit."
C’est grâce à cette petite phrase que Shéhérazade réussit à se maintenir en vie face au roi Shâhriyâr qui la menace de mort. 
Celui-ci, trompé par sa première femme s’est juré d’épouser une vierge chaque soir et de la tuer au matin.  Shéhérazade fille du vizir, épouse le roi. Chaque soir, elle raconte une histoire au roi. Shéhérazade, ne terminant jamais ses récits avant le lever du jour, réussit donc, par la ruse, à éviter la mort, la curiosité de ce dernier étant aiguisée.  Au bout de mille et une nuits, le roi gracie Shéhérazade qui lui a donné une descendance.
L’histoire de Shéhérazade permet d’emboiter des contes qui n’ont aucun lien entre eux. La particularité du recueil repose dans le fait que les contes s’enchâssent. Cette méthode permet à Shéhérazade de prolonger le récit et d’échapper à la mort.

Les différents types de contes :
– contes de ruse
– histoires merveilleuses
– aventures amoureuses
– épopées
– anecdotes

Les personnages

– la femme, être perfide, mais loin d’être idiote. Cultivée, elle peut posséder des pouvoirs magiques. 
– l’homme, souvent prince ou riche marchand, est le héros de chacune des histoires
– les génies, maléfiques ou bénéfiques

Les thèmes
– tromperie ou trahison de la femme
– aventure et voyage
– magie
– religion. 

Les mille et une nuits sont donc un ouvrage multiple et varié où chaque conteur peut trouver son bonheur.
La difficulté réside principalement dans le choix des traductions de ce texte millénaire. Parfois le style nous semble lourd ou ampoulé, mais ces textes méritent que l’on se casse un peu les dents dessus pour mettre à nu toute leur originalité et leur poésie.
Voilà pourquoi, nous avons choisi de travailler en atelier quelques contes de ce monument de littérature arabe qui répond à notre désir de curiosité, d’ouverture à l’universalité des contes.

J’ai pu réaliser cette brève présentation grâce au travail de Vincent Demers
(http://pages.infinit.net/vdemers/nuits.html).
De plus, sur le site de la bibliothèque nationale, vous pourrez trouver d’autres informations sur les illustrations des Milles et une nuits à travers le temps.
(http://expositions.bnf.fr/livrarab/gros_plan/mille/mille_1.htm)

les 1001 vies du conte

Compte-rendu des ateliers suivis par Monique et Cecilia
le 8 décembre 2010 lors de la manifestation ''les 1001 vies du conte''
organisée par Mondoral, à l'Université Paris Diderot

''le style oral''
Atelier animé par Bruno de La Salle, conteur et directeur du centre de littérature orale à Vendôme (CLIO)
Thème: l'écriture orale
Le conte est un art c'est une matière qu'on peut façonner.
La matière : la parole, le langage
Les formes : 1) l'écriture (la vue) 2) qui devient oralité (ouïe, voix ,bouche).
Ces deux formes utilisent le même fond syntaxique, mais se servent de moyens de transmission et de perception différents (vue /ouïe).
La transmission orale = technique, pratique d'un art
Règle qui encadrent une pratique élaborée et efficace de la parole.
Nous sommes des enfants de l'écrit. Nous vivons dans une société de l'écriture.
Les villes deviennent des livres, ds la ville l'écriture est partout, elle remplit les rues.
Maintenant, la parole n'a pas d'engagement (autrefois, on donnait sa parole). La parole, au contraire de l'écrit, aujourd'hui n'a plus de valeur.
Le conteur représente la ''parole de distraction'' : → dévalorisation de la parole.
L'oralité commence dans le ventre de la mère.
Petite digression autour du livre de Ray Bradburry, Farenheit 451.
En deux mots :
Comme les livres vont être brûlés, souhait de sauver des chefs d'œuvres de la littérature : des hommes ''mémoires'' vont apprendre les livres par cœur !
C'est ce roman qui a inspiré le nom du laboratoire du CLIO ''atelier Farenheit 451''
Littérature : pratique du langage.
S'il n'y avait pas eu de livres, il n'y aurait pas eu de contes.
Langage : transmission de la pensée. Celui qui conte engage sa pensée.
Qu'apporte le conte aujourd'hui?
Le conte est vivant,on peut échanger, interrompre, dialoguer.
L'oralité s'inscrit dans l'instant, à la différence du livre ou de n'importe quelle reproduction.
L'oralité s'inscrit dans la durée. Elle est en pointillé, c'est une suite d'images, d'émotions,de sensations.
Dans les mots dits, il y a une organisation syntaxique, musicale avec aussi du souffle, la capacité
pneumatique (tout cela se construit par de l'écrit). Exercice sur l'écriture orale :
Paule Latorre, conteuse qui fait partie de l'atelier Farenheit 451, nous présente sa façon d'aborder une version africaine du chat botté : les nuits de de Zanzibar (un sultan et une gazelle), dans ''contes swahili''
– Henri Tourneux. . Elle a réécrit l'histoire avec un parti pris, une contrainte : écrire chaque ''idée'' avec des
phrases de 9 syllabes et de 4 vers, ce qui donne à la phrase un rythme particulier: 4-5 ou 5-4 ou 6-3 ou 3-6 ou 9.
Bruno de La Salle analyse de façon très pointue le début du récit réécrit par Paule Latorre.
Il ne s'agit pas de poésie, mais d'oralité élaborée: l'écriture est une partition.
Dans une phrase, il n'y a pas que les silences qui séparent les mots, mais aussi l'accent, l'intonation,
l'harmonie, la mélodie de la parole.
On trouve 4 paramètres musicaux valables pour la parole : l'intensité, la durée, le timbre, la hauteur.

''Conversation'' – état du conte et du conteur
A l'heure du ''sandwich''nous écoutons ces échanges libres et intéressants, en mastiquant !
Conversation entre :
Christian Tardif :conteur
Nathaël Moreau: oralo scriptologue (oui oui, ça existe)
Anne Sophie Haeringer: doctorante en sociologie à Lyon II
Anne Sophie: pense qu'il faudrait que le conte sorte de ce rôle pédagogique, social, thérapeutique qu'on veut souvent lui donner !
Comment vient on au conte ?
Dans l'écrit, il y a une fixation.
L'oral est une remise en cause de l'écrit: il est altérité.
– un conteur joue avec les différentes versions d'un même conte (ex de Blanche Neige dont il existe de multiples versions dans le monde).
Le conteur est un passeur. Il a une capacité à imaginer, à écouter.
Anne Sophie a travaillé avec des ethnologues ; souvent le conteur s'efface pour laisser la place au conte.
Mais voici l'expérience de Geneviève Calame Griaule (ethnolinguiste) :
Elle a travaillé avec une conteuse aveugle, cette conteuse prend vie et existe quand elle sent l'attention particulière et l'amitié de Geneviève C.G. (contes du Sahel)
Christian Tardif nous parle de la globalité du conteur : souffle, voix, geste; il parle de la ''patine'' du conteur.
Question récurrente : quelle est la différence entre comédien et conteur?
Il y a un acteur conteur…
Le conteur est un comédien qui esquisse plusieurs personnages.
Le conteur est auteur, il y a un jeu d'improvisation autour d'une trame.
Remarque de Peter Brook: pour faire du théâtre, il faut être au moins deux sur scène
Conclusion: s'il y a des frontières il faut les transgresser !

''Initiation à la première parole''
Atelier animé par  Agnès Hollard, conteuse qui a travaillé avec Bruno de La Salle
Cet atelier propose de partager un héritage dispersé, à travers des propositions concrètes, et d'ouvrir les voies de l'improvisation et de l'invention.
Il existe dans chaque maison des traditions orales (depuis très longtemps): comptines, jeux de doigts.
Eugène Rolland, 1883 rimes et jeux de l'enfant
Roger Cailloix:, les jeux
Montel et Lambert, 1880:chants populaires du Languedoc
la mise en pratique : rythme mouvement, geste…
Le rythme: il est partout !  – rythme de nos actions
– rythme du temps(montre, horloge)
– rythmes du dehors (rue, activité humaine)
Les bébés ne comprennent pas ce que nous leur disons, alors importance du rythme: (ils ont le leur)
Il faut que ce que l'on leur propose soit plus important que ce qu'ils étaient en train de faire… la magie doit opérer!
Les expériences rythmiques : le rythme, c'est la vie pour le bébé aussi ! Rythme du cœur, de la
respiration, rythme des biberons, des tétées.
On retrouve du rythme : 
– dans les comptines
– dans les bercements(1-2 ou 1-2-3..)
organisation de la séance
Il faut un espace cohérent organisé et beau. Les enfants ont leur espace, le conteur a le sien.
Importance de la disponibilité physique du conteur: il faut accueillir, peut être toucher ?
Importance de la lenteur.
Les jeux: :
comptines rythmées avec rupture de rythme : il y a anticipation du bébé
jeux de visage, genoux, sur table
Nous échangeons beaucoup  sur les jeux de doigts de visage etc… (documentation jointe)

''la dernière séance''
Atelier animé par Pépito Matéo
Pépito nous explique que le titre a été donné à cet atelier en écho au fait que 2010 /2011 est sa dernière année d'enseignement à l'université. En revanche, il continue son métier de conteur.
La transmission
Pépito apprécie le théâtre brechtien, parce que c'est un théâtre engagé politiquement. Brecht a observé les conteurs chinois qui expriment leur point de vue dans leurs contes.
Dans le théâtre de Brecht, l'acteur peut se positionner par rapport à son texte.
Le conteur se positionne : deux données : l'intelligence et l'imaginaire.
Le conteur peut prendre toutes les positions, les points de vue présents dans l'histoire, et pourtant, il n'est pas l'histoire. Cf le théâtre de l'éducation populaire de Vilar.
Théâtre physique (et non psychologique) : le corps de l'acteur ''parle'', l'acteur doit faire appel à son corps pour créer des images.
L'imaginaire = créer des images = ramener au présent ce qui est présent.
Comment s'écrit l'oralité ?
Pépito raconte qu'on lui a dit qu'un conteur ne doit pas faire gestes, qu'il doit rester ''sobre''. Il nous
propose alors un petit exercice :
Nous nous mettons par groupe de deux. Chacun doit dire à l'autre un petit conte de 3mn. Nous constatons tous que nous faisons des gestes, nous engageons notre corps pour ''convaincre'', pour appuyer notre récit.
On se laisse impressionner par son conte. Les images affleurent dans notre corps, d'où l'importance des gestes.
L'importance de communiquer, c'est-à-dire aller au-delà de l'information, faire passer des sensations, des images : conviction, engagement de soi et de son corps.
On peut parler de découpages, de plans, comme au cinéma. Le conteur est maître du temps et de
l'espace. Il nous fait passer d'un temps, d'un espace à l'autre. Il nous apporte une ''réalité''.
Etre conteur, c'est raconter une histoire en se positionnant, en direct, en public. Le conteur est un auteur en direct, qui manifeste des choses par son corps, sa voix, ses propres images.
Une histoire ancienne peut devenir actuelle parce qu'on la raconte ici et maintenant.
Exercice sur les images mentales : Pépito nous demande de fermer les yeux et nous propose à voix haute plein de sensations, de situations à imaginer mentalement.
Le conteur est son propre metteur en scène, son propre décorateur. Il peut faire intervenir les personnages qu'il a en lui : faire appel à ce qu'on sait faire soi-même et rendre son récit présent pour ceux à qui on le raconte.
Transmission : se servir de ce qu'on a attrapé ici ou là et construire son histoire.

''L'expérience chinoise'' – chinese storytelling
Ma Xiaolong – conteur chinois
Abbi Patrix – conteur, directeur de la Maison du Conte
Vibeke Børdahl – spécialiste du chinese storytelling
Le chinese storytelling est une tradition de conte qui se transmet de génération en génération.
Narration en chinois : le conteur s'installe dans la maison du thé, et il y conte deux heures par jour
pendant 6 mois.
Tout est très codifié.
Il faut les accessoires du conteur, toujours les mêmes :
– la pierre, qu'on frappe sur la table pour imposer le silence et demander l'écoute. C'est un
instrument qui lance le récit, ou qui le relance au cours de la narration. C'est un instrument
dramatique et non rythmique.
– le mouchoir : il sert à s'éponger le visage, mais il peut aussi symboliser un livre, une lettre…
– l'éventail : pour s'éventer, mais peut aussi symboliser un stylo, une arme…
– une table sur laquelle sont posés tous les accessoires et derrière laquelle le conteur est installé.
– une chaise haute, afin que la respiration reste libre.
– le costume du conteur : costume de l'homme traditionnel
– des chaussures traditionnelles, aux semelles de coton.Les positions du conteur suivent des règles très précises.
La bouche doit être très expressive : les mots sortent de la bouche.
La main, les gestes : tous les gestes doivent être contenus dans l'espace délimité par la table.
Le corps tout entier : chaque mouvement correspond à une action du récit, la façon de placer les pieds, de croiser les jambes… Il arrive que le conteur reste à sa table pendant 6 heures.
Tout est relié : le corps, les gestes, la position : ce sont des conventions d'attitude.
Le regard doit toujours être en accord avec les gestes, aller dans la même direction que la main, le bras.
Les onomatopées sont également codifiées.
Selon le moment du récit, de l'action, le conteur fait une ''bouche ronde'' ou une ''bouche carrée''.
Utilisation du dialecte.
Pour chaque personnage, le conteur a recours à une façon de parler particulière.
Ma  Xiaolong illustre ces règles en contant en chinois plusieurs passages d'une épopée traditionnelle très connue en Chine. Même si nous ne comprenons pas les mots, nous suivons l'histoire, nous sommes
captivés par sa voix, sa gestuelle, sa présence.