A la manière des haïkus
Durant l’atelier du 21 mai nous avons rédigé des petits textes à la manière des haïkus. Il paraît que ces constructions ne sont pas très rigoureuses, mais ces pépites peuvent faire respirer une racontée. En voici quelques-uns :
Assise contre un arbre
Feuilles, oiseaux, volent
Mélancolie d’automne.
Cour d’école,
Enfants frivoles,
Temps d’avant.
La main saisit la main
Les doigts dessinent l’avenir
Cœurs apaisés
kusa wa shiroi
kinu no yuki mitai
manhiki kumo
L’herbe est blanche
comme de la neige de soie
dix mille araignées
botan ga saite
tsubomi wo fusegu
hana no kyoudai
Les pivoines fleurissent
et protègent les boutons
fraternité des fleurs
Et puis certains d’entre nous en ont rédigé d’autres à la maison :
cascade de tes cheveux
dessin accompli du délire
vertige de mes yeux
Grand-père redit le conte
yeux écarquillés
le monde à nouveau ouvert
la marée à son plein
soupir de la nuit
l’aube se dissipe
les mots enveloppent le jour
la bouche ne se taira plus
confiance du cœur
Contributions de Anne, Yann-Fañch, Uriell…