Sorcière, « Bruxa » en gallois; « Groach » en breton armoricain

                                                                       par Claire

Un conte traditionnel d’Ecosse : les sorcières de Delnabo

"A son apparition, la Sorcière n'a ni père, ni mère, ni fils, ni époux, ni famille. C'est un monstre venu d'on ne sait où. Qui oserait s'en approcher grand Dieu ! Où est-elle ? Aux lieux impossibles ! Dans la forêt des ronces, sur la lande. Qui le croira pourtant ? C'est une femme encore."
Jules Michelet, La Sorcière

Vers le milieu du XVe siècle, en Occident, on brûle des femmes. Les sorcières fiancées du diable vont au Sabbat, jettent des sorts, sèment maladie et mort… Pendant deux siècles, des milliers d'entre elles sont traquées, dénoncées, torturées et brûlées. Ce n'est qu'à la fin du XVIIe siècle que les bûchers s’apaisent. Les personnes les plus suspectées de sorcellerie sont les femmes, vieilles ou isolées, et en général pauvres. En effet, jusqu'au XVIIe siècle, la femme fait peur. Les médecins en connaissent très peu le métabolisme, les théologiens les voient comme des êtres inconstants à garder sous la perpétuelle surveillance du père ou du mari. Elles ne deviennent autonomes qu'une fois veuves, autonomie rimant avec isolation. On les soupçonne alors de vouloir se venger de leur sort.

 

Noiro

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