GIGI BIGOT CHEZ LES CONTEURS D’IL ÉTAIT UNE FOIS…

La conteuse Gigi Bigot a animé les 5 et 6 février 2010 un stage pour neuf des conteurs confirmés d’il était une fois… sur le thème du visuel.

Elle nous a rappelé la nécessité de donner à voir à nos auditoires les scènes que nous évoquons et pour cela de donner des images (puisées dans nos lectures, nos rêves, notre imaginaire et les conversations captées), en évitant autant que possible l’affectif et l’informatif. Par exemple, en rejetant « elle était en colère » ou « le roi était triste » et en donnant à voir cette colère ou cette tristesse. Des exercices en commun permettaient de produire justement ces images qui « parlent ». Et ces exercices nous ont surpris par notre capacité soudain stimulée à créer des scènes, à trouver les mots qui donneraient libre cours à l’imaginaire de nos auditeurs.

Faut-il dire que ces heures si enrichissantes se sont déroulées dans la bonne humeur mais aussi la surprise : mais si, nous avons un imaginaire riche et les mots pour l’exprimer étaient soudain plus beaux ! Sûr que ces conseils vont passablement renouveler notre façon de conter, de produire du sens et des images.

Et qu’avant de conter devant des oreilles attentives, nous aurons tes mots en mémoire, merci Gigi.
                                                                                                                                 yann-fañch

 

          

 

     

   

 

 

                   

Henri Gougaud – Le livre des chemins, contes de bon conseil pour questions secrètes

Henri Gougaud
Le livre des chemins, contes de bon conseil pour questions secrètes
Editions Albin Michel 

Bleu, une constitution robuste !
La main caresse les contours de l’arbre de vie en relief sur la première de couverture. Premier contact : envie !
''Les contes ont pour berceau la nuit des temps. (…) Ils savent ce que vous ignorez. (…)''
Le livre recèle mystères et vérité ; deuxième contact : désir !
Henri Gougaud invite à une découverte hasardeuse et désordonnée des 123 contes de son livre. Mais est-ce vraiment hasard et désordre ?
''Les contes ont vécu assez dans l’intimité des êtres pour tout savoir de nos soucis, de nos rêves, de nos désirs. (…) Ecoutez ces voix venues du fond des âges. Vous êtes en bonne compagnie ! (…)''.
Alors attentive et curieuse, je plonge dans le recueil et me fais ''pêcheur de merveilles'' ; troisième contact : plaisir !
Depuis que le Père Noël a déposé ce livre dans mon soulier, je m’offre un conte, chaque soir pour bien dormir et chaque matin pour mieux rire.
''A lire, relire, méditer et recommencer''

Claire

Arbres et forêts dans les contes

Arbres et forêts dans les contes

 

 

Cette année, nous avons choisi l’arbre comme thème de travail….

Forêt profonde, silencieuse, sombre, étouffante, bruissant de vie… Les adjectifs comme les feuilles se ramassent à la pelle quand il s’agit de parler de ce lieu si particulier.

 

Repaire de brigands, abri des bêtes féroces, la forêt devient nourricière et guérisseuse pour les ermites ; cependant elle accueille aussi les sorcières et les bannis. La forêt est un lieu magique qui permet toutes les rencontres : êtres surnaturels, êtres mystérieux, l’autre, soi-même. C’est un espace de transition vers un autre état.
Dans le dédale d’épreuves auquel le soumet la forêt, le héros acquiert la liberté de devenir ce qu’il veut être. La traversée de la forêt va lui révéler les grands traits de son destin. Pour celui qui sait la dompter, elle est bénéfique –  Le petit Poucet  – à l’inverse, elle est destructrice pour celui qui échoue – Le petit chaperon rouge. (« Et, en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le petit Chaperon rouge, et la mangea » – Perrault 1697)

La forêt est un seuil.
Les Enfers dans l’Antiquité étaient protégés par les forêts sacrées croissant le long du Styx. Les soldats romains qui tentèrent de les abattre en furent empêchés par des moyens surnaturels.

Les forêts sacrées, premiers temples des divinités ? D’ailleurs, il semble que les piliers des temples égyptiens s’inspirent de certains arbres d’Afrique comme le sycomore, le figuier ou le bananier… La mythologie grecque se réfère elle aussi à de nombreux arbres, avatars de jeunes nymphes comme Daphné métamorphosée en laurier.

 

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