Cadeaux !

Noël, nouvel an, période des étrennes, de cadeaux qu'on se fait  entre amis, entre amoureux, en famille.
Quoi de mieux que les cadeaux des dieux ? Méfions nous !

Ces cadeaux divins, sous leurs aspects flatteurs étaient souvent… empoisonnés !

Zeus fit cadeau à la terre de la plus belle des femmes : Pandore. Aussi gracieuse qu'une déesse, habillée de voiles transparents, désirée de tous les hommes : quel beau cadeau ! Chez Épiméthée, curieuse, elle fouille partout, et trouve une boîte où sont enfermés tous les malheurs du monde : à n'ouvrir sous aucun prétexte. Bien sûr, Pandore ne résiste pas à la tentation et ouvre la boîte, libérant tous les malheurs qui déferlent sur le monde. Pandore, cadeau de Zeus, est la mère de l'humanité !

Cassandre est fille de Priam ; Apollon en est très amoureux. Il lui offre le don de prophétie. Mais Cassandre se refuse à lui. Alors, Apollon lui crache dans la bouche. Il lui laisse le don de prophétie mais  lui enlève le pouvoir de persuasion !

Gilgamesh est le héros mythologique le plus ancien. Il est  roi de Mésopotamie, tyrannique, tempétueux. Pour le punir de maltraiter son peuple, les dieux lui font ''cadeau'' d'un être façonné dans l'argile, Enkidu, semblable à lui, mais sauvage comme une bête. Contre toute attente, ils deviennent amis. Un jour son cher Enkidu meurt et ce cadeau, cet ami qui était sa joie, devient son désespoir.

Cadeaux

    

     Quelques cadeaux à déguster
     et à dire… à répéter 10 fois !

     Confits frais et fruits frits

     Trois foies d'oie froids frais

     Quiche aux quetsches et au kirsch

 

 

 

 

Praline Gay-Para : « pourquoi je ne suis pas née en Finlande ? »

"Cabine d'essayage" au Strapontin avec Praline Gay-Para et Laurence Garcia, sa "metteure en scène", jeudi 27 novembre.

Praline et Laurence sont en résidence au Strapontin pour travailler sur leur prochain spectacle :"Pourquoi je ne suis pas née en Finlande ?".

Une cabine d'essayage est pour les artistes l'occasion de montrer leur travail, leur spectacle en gestation, pour la première fois à un public, et ensuite de recueillir, lors d'un temps d'échange, le ressenti des personnes présentes, d'expliquer aussi leur démarche artistique.

Praline nous présente  ses écrits épurés concernant la guerre du Liban qui la poursuit, depuis qu'elle a décidé de fuir son pays et cette guerre pour venir à Paris.

Son propos : il ne s'agit pas de parler de son problème avec la guerre du Liban, mais de nous faire part d'une vision universelle de cette chose-là (la violence, la guerre) que chacun recevra, ou ne recevra pas. C'est aussi et surtout, pour la conteuse et pour son metteur, la guerre que l'on fuit et qu'on emmène avec soi dans ses valises, la guerre qui vous poursuit même si on est parti, même si on n'est plus.
 
Comme nous sommes aux balbutiements de leur travail, à la phase de la ré-écriture et pas encore à celle de la mise en scène à proprement parler, Praline et Laurence ont choisi de nous lire des extraits du spectacle. Praline prend place ; son récit commence et on entre aussitôt dans le domaine de l'intime. Ses personnages nous invitent sur ce chemin de l'intimité qui résonne en chacun de nous. Le récit démarre comme dans un roman : comme si on ouvrait des chapitres, chaque personnage exprime son univers, sa vision, sa perception de la guerre : souvenirs, émotions… Comme dans un roman, on attrape le fil du récit, et on se laisse aller, en toute confiance.

Les échanges riches avec le public permettent de mettre en avant sa façon d'appréhender le conte, la parole, et aussi l'écriture orale.

La conteuse parle de son spectacle comme d'un enfantement – le mot "travail" n'est pas non plus anodin. Quant à Laurence, metteur en scène, Praline la définit comme la sage-femme.

Praline conte depuis 29 ans. Elle écrit et lit depuis "toujours".Les contes qu'elle lit et qu'elle dit la nourrissent énormément : – Praline est conteuse et également collecteuse.

Son écriture s'épure. Pas de mots inutiles : elle nous dit l'importance, l'exigence de trouver le mot juste, pour aller à l'essentiel.
Il ne s'agit pas de plaire, de toucher tel ou tel autre public : on reçoit ou on ne reçoit pas.

Praline "est" ; cet état dans lequel elle se trouve, touche ou ne touche pas, on n'est pas dans la séduction, sa démarche est artistique.

Nous poursuivons les échanges, autour d'un grignotage. Praline nous parle des contes aux tout petits, avec une grande sensibilité, elle nous fait part de ses réflexions qui trouvent un écho en nous.

"-qu'est ce qu'ils comprennent à ce que je leur dis ?" ;
"- par le langage, les gestes, l'enfant est touché par mon "état", ma façon d'être.

Praline nous évoque aussi son chemin de conteuse, combien les contes l'ont nourrie, au travers de ses années de collectage. Son spectacle "Pourquoi je ne suis pas née en Finlande ? ", dit-elle, n'aurait jamais pu venir au monde sans ce parcours et cette "nourriture".

Nous avons été touchée, émue par cette grande "petite dame" .

Elle nous donne rendez-vous au Strapontin en septembre, pour voir le spectacle. Nous y serons !

Monique et Cecilia

http://www.pralinegaypara.com/