Les randonnées

Tous les conteurs en connaissent. Ellles permettent de dynamiser une racontée et de faire participer le public, quel que soit son âge.

Les contes de randonnée ou "contes en chaîne" se caractérisent par une structure répétitive et cumulative. La structure cumulative peut aussi se combiner avec une structure en miroir. Les contes de randonnée peuvent être des contes merveilleux, des contes de sagesse, des contes d’explication…

Nous avons trouvé en ligne deux articles sur les contes de randonnées : le premier est de Marie-Claire Bruley, le second de Jean-Louis Le Craver.

Vous connaissez aussi des randonnées ? Vous pouvez nous les expédier pour nourrir cette page. Ceux qui n'utilisent pas Microsoft Outlook peuvent expédier leur article directement à cette adresse : iletaitune.fois@yahoo.fr

Voici une petite randonnée…"pour la route" !

LA CHEVRE QUI NE VOULAIT PAS PASSER LE PONT

Il y avait, une fois, un homme et il menait sa chèvre au marché.
Arrivés à l'entrée du pont, la chèvre refusa d'avancer. Le bonhomme, en colère, appela un chien, et dit :
"Chien, mords la chèvre!"
Le chien n'a pas voulu mordre la chèvre.

 

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Les randonnées

Les randonnées

Lors des derniers ateliers nous avons travaillé cette forme particulière entre le conte et la comptine. Nous les avons partagés, en avons inventé quelques-unes… des ateliers riches animés et joyeux !

chaussures de randonnéeLes contes de randonnée ou « contes en chaîne » se caractérisent par une structure particulière très répétitive et cumulative : une énumérattion d’objets, de personnages, d’actions ou même de paysages (voir la Chasse à l’Ours).

L’histoire se découpe en trois parties :

  1. l’introduction : courte ou longue elle présente les personnages principaux et situe lke décor.
  2. l’action : la randonnée défile avec son rythme, ses formules, ses refrains toujours les mêmes jusqu’à la fin

    exemples :
    « ah tu sortiras biquette, biquette… »
    « alouette, gentille alouette… »
    « Jean petit qui danse… »

    ou « laisse-moi entrer dans le pré que je puisse manger l’agneau nouveau né, huuummm ! »

  3. la chute : courte et enlevée !
    « Le boucher veut bien tuer le veau, le veau veut bien boire l’eau, l’eau veut bien éteindre le feu, le feu veut bien… »

Il y a plusieurs sortes de randonnées

  1. les aller-retour comme dans « biquette » :
    un personnage récalcitrant qui refuse d’oéir à un premier perosnnage qui va tenter de l’intimider en demandant à un troisième d’agir sur lui…
  2. des personnages de plus en plus puissants : mouvement circulaire
    un homme tailleur de pierres se plaint de son sort et souhaite devenir riche, il le devient mais s’aperçoit que le roi est plus riche et plus puissant
    tailleur de pierres <  roi < soleil < nuage < vent < montage < tailleur de pierres
  3. la chaîne de dévoration : un aller avec une rupture
    le perroquet et le chat qui va avaler le perroquet + la vieille femme + l’homme et son âne + le roi la reine les soldats les éléphants + deux crabes… qui font un trou et tout le monde sort
  4. les voyages : l’accumulation se fait avec les lieux, les paysages et non avec les personnages
    la chasse à l’ours
  5. les conséquences : une action entraîne une suite d’actions
    le chat qui boude
    le coq et sa poulette (un retour sans aller)
    la rate et le rat

 

Anne-Marie et Sylviane

Pour trouver un autre article sur les randonnées et plus précisément la randonnée de la chèvre qui ne veut pas passer le pont c’est ici.

Références :

  1. site de l’académie de Bordeaux :

    http://tice33.ac-bordeaux.fr/Ecolien/LinkClick.aspx?fileticket=oxef1mGXUM0=&ttp://tice33.ac-bordeaux.fr/Ecolien/LinkClick.aspx?fileticket=oxef1mGXUM0=&;tabid=3800&mid=8615

  2. site de l’académe de Rouen qui cite le travail du conteur Pascal Quéré :
    CONTES DE RANDONNEE – Ecole – Sites web des écoles
  3. contes de randonnées et comptines :
    http://loleran.free.fr/seq/CJ_typo_contes_et_randonnee.php

 Crédit photographie : Par DocteurCosmos — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4832045

Un conte en ligne

Les quatre amis
Conte traditionnel du Tibet

dans « contes tibétains – Akhu Tonpa et le riche cavalier »
Choisis, traduits et adaptés par Corneille Jest
Neuf, de l’école des loisirs

Il y a bien longtemps, s’étaient liés d’amitié un éléphant, un singe, un lièvre et un faisan.
Un jour, le faisan s’éleva très haut dans les airs, par-delà les nuages, et rapporta dans son bec une graine. C’était une graine d’un arbre magique qui pouvait vivre éternellement et donner des fruits toute l’année.
Le lièvre, fort intelligent, comprit qu’il fallait mettre la graine en terre, comme le font les hommes. Le singe, lui, la fuma tous les jours pour qu’elle se développe bien, et l’éléphant l’arrosa régulièrement, en puisant avec sa trompe de l’eau d’une rivière qui coulait près de là. La graine devint pousse, la pousse plante, puis arbre et celui-ci grandit rapidement. Bientôt, il commença à donner des fruits. En voyant les beaux fruits mûrs, le faisan pensa : « C’est moi qui ai apporté la graine, cette action me revient, et les fruits sont à moi ! »
Et, tous les jours, il se posa sur la cime de l’arbre pour déguster les fruits les plus mûrs.
Le singe, très agile, grimpa sur l’arbre et croqua les fruits à sa guise. N’avait-il pas fumé la pousse de l’arbre chaque jour ?
L’éléphant secoua les branches pour ramasser aussi quelques fruits.
Seul le lièvre, incapable de voler, de grimper ou de secouer l’arbre, ne pouvait que regarder les fruits de l’arbre sans pouvoir les atteindre.

Mais l’arbre continua à pousser et, un jour, il fut si haut que même l’éléphant n’arriva plus à atteindre les branches lourdes de fruits.
Le plus grand et le plus fort des animaux se plaignit alors au faisan et au singe :
– Tout cela est injuste ! Vous seuls pouvez manger des fruits de cet arbre si haut, alors que nous avons tous les quatre contribué à le faire pousser.
– Oui, et moi je n’ai jamais mangé que quelques feuilles tombées à terre ! ajouta le lièvre, furieux.

Comme le faisan et le singe ne voulaient rien entendre, l’éléphant et le lièvre demandèrent l’avis d’un pieux ermite qui vivait non loin dans une grotte.
– Ne vous disputez pas ! Autrefois, il n’existait pas ce genre d’arbre merveilleux dans le monde. D’où vient cet arbre, comment a-t-il poussé ? Dites-le moi et peut-être trouverai-je un moyen de vous aider tous les quatre.
– Vénérable ermite, jadis cet arbre n’existait pas dans le monde. C’est moi, faisan, qui en ai rapporté la graine de la région éthérée. cette bonne action ne me donne-t-elle pas le droit de manger ses fruits ? demanda l’oiseau.
– C’est moi qui ai planté la graine ! mais je n’ai pas goûté un seul fruit, seulement quelques feuilles tombées à terre. Trouvez-vous cela très juste ? ajouta le lièvre.
– Sans le fumier répandu à ses pieds, comment cet arbre aurait-il pu pousser si haut ? poursuivit le singe.
– Et pendant les temps de sécheresse, qui a transporté quotidiennement de l’eau pour l’arroser ? Sans elle, comment cet arbre aurait-il pu pousser si haut ? Et même trop haut, s’indigna l’éléphant.
– D’après ce que j’ai entendu, répondu l’ermite, vous avez tous les quatre contribué à la croissance de cet arbre aussi magnifique que rare. Chacun donc a le droit de manger ses fruits ! Ne vous disputez pas et trouvez une solution pour que votre amitié perdure.

Après avoir écouté les paroles du vénérable ermite, le lièvre proposa :
– Pour cueillir les fruits, le singe se dressera sur le dos de l’éléphant, moi sur le dos du singe et le faisan sur mon dos. Une fois les fruits cueillis, le faisan me donnera des fruits, je les donnerai au singe, le singe à l’éléphant. tous les quatre, nous pourrons ainsi déguster les fruits de cet arbre.

Ainsi fut fait.
Dès lors, l’amitié du faisan, du singe, de l’éléphant et du lièvre fut indéfectible.
Et c’est pourquoi, aujourd’hui encore, dans le vestibule de tout sanctuaire, une fresque représentent les quatre animaux réunis pour rappeler les vertus et les devoirs de l’entraide et de l’amitié.

Envie de contes

Voici les premiers mots de contes "incontournables"… pour vous donner envie de lire la suite !

"Il était une fois, en plein hiver, quand les flocons descendaient du ciel comme des Plumes et du duvet…"
Jacob et Wilhelm Grimm ; Blanche-Neige

"Au large, dans la mer, l’eau est bleue comme les pétales du plus beau bleuet, et transparente comme le pur cristal…"
Hans Christian Andersen ; La petite sirène

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Quelques exercices techniques… pour s’amuser un peu !

Vire-langues, trompe-oreilles, devinettes et formulettes

Vire-langues

Lulu lit la lettre lue à Lili et Lola alla à Lille où Lala lie le lilas.

Seize jacinthes sèchent dans seize sachets secs.

Tata , t’entête pas à triturer les totems de tonton trucidé tantôt, c’est tuant !

A Troie, trois tatillons traiteurs entretiennent très tôt trente tréteaux en se traitant de traîtres à tue- tête.

Un dragon gradé dégrade un gradé dragon.

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