Festival de Chiny en Belgique – 10-11-12 juillet 2010

Province du Luxembourg

Il est 19h30, ce dimanche 12 juillet quand je prends le chemin du retour sous 30° à l’ombre.
Je laisse derrière moi, marché du livre, d’instruments de musique, troubadours de tous poils et conteurs à la voix tonitruante.

Le festival du conte de Chiny s’achève et croyez–le ou ne le croyez pas mais j’ai vu et entendu des histoires qui font rire, qui mettent l’eau aux yeux, des histoires à l’envers, des histoires qui parlent de vous, de moi…

Samedi, j’ai arpenté les rues et dans les coins, dans les milieux, des conteurs aux prises avec la création du monde, captaient les oreilles.

Sous le grand chêne, Michelle tente de profiter des petits plaisirs de la vie : une bière fraîche, Orval de préférence, Pierrot, sous le bras, et… "plus belle la vie". Mais le voisin apporte une poule alors… Le lendemain, générique mais c’est le voisin du voisin "parai qu’on mange bien chez vous !" alors… Le lendemain, générique, et le voisin du voisin du voisin vient se faire consoler, sa femme l’a quitté ! Alors… La conteuse est une jolie fille et sa Michelle  conviviale ; peut-être que ce soir, j’irai dîner chez elles…

Près des anciennes écoles un théâtre de marionnettes à l’ancienne : c’est Pinocchio… Je m’installe. Le marionnettiste est habile, et la troupe danse une polka endiablée quand soudain Pinocchio saute sur scène et raconte… Même le farfadet qui pédalait pour que tourne le manège installé à proximité, a suspendu son geste pour mieux écouter.

Dimanche, j’ai bravé les 40° des salles pour redécouvrir un petit Chaperon rouge pas très comme il faut, amateur de viande crue et de sang ! "Pue la Salope, c’est ta grand-mère que tu manges !" Et puis je suis allée me mettre au frais sous le grand noyer. En l’air deux conteuses en rappel. Une version très moderne de Jack et le haricot magique, ponctuée d’accordéon diatonique et puis une petite perle : l’arbre généreux.

Jean, écolier de 8 ans rend visite à l’arbre à chaque étape de sa vie. Il s’abrite dans l’enfance à sous sa ramure, use de ses pommes pour faire de l’argent, travaille ses branches pour construire une maison, taille dans son tronc une pirogue. Au soir de sa vie, Jean retourne voir son arbre dont il ne reste qu’une souche. Elle l’invite à s’asseoir et tous deux attendent leur temps.
Et bien croyez moi ou ne me croyez pas, mais c’était beau à pleurer !

Si d’aventures, vous rencontrez Sophie Clerfay et Régine Galle, n’hésitez pas ! Allez écouter bruire les feuilles de leurs arbres.

L’été est un temps fort pour les festivals, alors où que vous ayez arrêté vos oreilles, j’espère que vous les avez rapportées aussi pleines et enthousiastes que les miennes !

                                                                                                                   Claire